Le chef d'État vient de boucler sa visite officielle en France. Après avoir conclu une convention de coopération à l'Élysée avec le groupe pétrolier Total, il s'est rendu à l'Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (IFPEN) de Reuil Malmaison, en banlieue parisienne. En ligne de mire : l'exploitation des hydrocarbures au large du Sénégal.
C’est dans cet institut que l’ingénieur géologue a effectué une partie de sa formation. À l’occasion de sa visite, une convention de partenariat a été conclu entre le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du Sénégal, Mary Teuw Niane, et les représentants de l’IFPEN. En discussion, la possible ouverture d’un Institut du pétrole à Dakar, auquel l’IFPEN pourrait être associé.
« La formation des Sénégalais a été au centre des préoccupations du chef de l’État avant l’entrée en production des champs gaziers », estime un membre de sa délégation. Et pour cause : les découvertes d’hydrocarbures faites au large du Sénégal et de la Mauritanie en 2014 connaissent dernièrement une certaine effervescence.
Pas plus tard que lundi 19 décembre, c’était au tour du géant pétrolier britannique BP d’annoncer une prise de participation dans les périmètres explorés par l’américain Kosmos Energy pour près d’un milliard de dollars.
Accord avec Total
C’est le lendemain, depuis Paris, qu’un autre document-cadre de coopération a été conclu entre le Sénégal et le groupe pétrolier français Total, pour l’exploitation de gisements de pétrole en mer. L’accord a été signé par Momar Nguer, actuel membre du comité exécutif et ancien directeur Afrique du marketing et de la distribution chez Total, et Thierno Alassane Sall, le ministre de l’Énergie, selon l’agence de presse sénégalaise APS.
Un sujet sur lequel le président sénégalais a été interrogé, à la sortie de sa rencontre avec François Hollande. « Si Total veut explorer notre offshore sédimentaire profond, je pense que c’est très positif pour le Sénégal. Il restera à définir le cadre de cette intervention. Tout est précisé dans le code pétrolier.
Un accord d’association pourra être conclu et Total sera amené à assumer à un certain nombre de travaux. Si Total a décidé de venir, tout comme BP, c’est un plus. Et il n’y a aucune contradiction avec ce que nous avons fait jusqu’à présent », a-t-il indiqué.
Par Jeune Afrique