Le film des journées chaudes de la fin octobre d’Ouagadougou occupe encore les esprits des africains un mois après le déroulement des faits. Du coup, le débat relatif au « charcutage » des constitutions remettant en cause le principe de l’alternance s’est imposé à l’occasion de la 15é conférence des chefs d’État et de gouvernement de la francophonie qui tient ses assises à Dakar les 29 et 30 novembre.
Surtout que « l’épidémie » pourrait se propager à plusieurs pays au cours des prochains mois et années (RD Congo, Congo Brazzaville, Burundi, Rwanda).
C’est dans ce contexte que le président François exhorte ses partenaires au respect du principe de l’alternance dans son allocution de Dakar.
Un discours fortement apprécié par Ely Ould Mohamed Vall, ex chef de l’Etat mauritanien pendant la transition d’août 2005/avril 2007.
« Nous nous réjouissons de la position de la France réaffirmée avec vigueur à l’occasion du sommet de la francophonie de Dakar qui ne laisse aucune possibilité, ni morale, ni légale, ni politique, aux chefs d’État africains de passer outre les exigences des constitutions de leurs pays respectifs », écrit l’ex chef de l’Etat mauritanien.
Ely Ould Mohamed Vall note que les lois fondamentales des pays africains intègrent généralement le « principe de l’alternance au pouvoir au bout de 2 mandats et l’obligation de leur respect constitue une avancée majeure à l’échelle du continent africain ».
Par ailleurs, l’ancien chef de l’Etat mauritanien, opposant de plus en plus virulent au pouvoir actuel de Nouakchott, en dépit de liens de parenté très étroits avec Mohamed Ould Abdel, invite la France et les chefs d’État africains « démocrates, à se montrer encore plus exigeants vis-à-vis de ceux qui se prévalent du soutien de Paris alors qu’ils sont illégitimes, rejetés de leurs peuples et de leurs pays ».
Prenant à titre de contre-exemple le cas récent du Burkina Faso, avec la tentative de l’ex président Blaise Compaoré, finalement chassé du pouvoir par une révolte populaire, Hollande à exhorté les leaders africains à éviter de modifier les règles constitutionnelles pour convenance personnelle.
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