Le sommet Afrique-Israël au Togo reporté

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lun, 2017-09-11 15:18

Prévu initialement du 24 au 26 octobre prochain, le premier sommet Afrique-Israël qui devrait réunir les dirigeants de 25 pays africains sur des thèmes liés à la coopération économique, la sécurité et la technologie entre l'Afrique et l'Etat hébreu a été reporté.

Pourtant, malgré les fortes pressions exercées sur le Togo, notamment de la part les pays arabes du Golfe et du Maghreb, notamment l'Arabie saoudite et le Maroc, des soutiens solides de la cause palestinienne, le Togo tenait à cette première rencontre.

Plus d'une vingtaine de pays africains avaient décidé de prendre part à ce sommet. Selon des sources diplomatiques guinéennes, Alpha Condé, le président en exercice de l'Union africaine devrait prendre part à ce sommet pour non seulement soutenir la coopération israélo-africaine, mais aussi renforcer les relations récemment renouées entre son pays et Israël.

En 2016, l'Etat hébreu a renoué ses relations avec la Guinée après 49 ans de brouille. Depuis septembre 2016, un ambassadeur d'Israël est à Conakry et la Guinée a envoyé son ambassadeur pour la première fois en Israël courant août 2017.

Ainsi, à cause de ces pressions, la Lettre du Continent indiquait, dans son édition du 12 juillet dernier, que le Mali, le Gabon et la Mauritanie avaient prévu tout simplement de boycotter la rencontre.

Lors de la visite du président togolais Faure Gnassingbé en Israël, en août dernier, le Premier ministre israélien Netanyahou avait dénoncé "les nombreuses pressions exercées pour annuler cette conférence". "Ces pressions sont le meilleur témoignage du succès de notre politique, de la présence d'Israël en Afrique", avait-il déclaré.

Ainsi, on est en droit de nous demander si les pressions ont fini par annuler le sommet.

Sur ce point, les sources d'I24News précisent que le report du sommet ne résultait en rien des pressions exercées par les pays arabes sur certains pays africains. Celui-ci serait le résultat des manifestations politiques qui secouent le Togo.

Même si on ne peut pas exclure l'impact des manifestations monstres de l'opposition togolaise, les pressions des pays arabes ont eu des impacts sur certains pays du continent qui ont fini par décider de boycotter cette rencontre.

Rappelons que la semaine dernière, les Togolais, répondant à l'appel d'une coalition de 14 partis politiques, ont manifesté massivement à Lomé, mais aussi dans quelques villes en province, pour réclamer le départ de Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 12 ans et de la fin de la dynastie Eyadéma au pouvoir depuis 50 ans.

En tout cas, pour Israël, c'est déjà un échec. Cette rencontre devrait permettre de mesurer la percée diplomatique de l'Etat hébreu en Afrique subsaharienne après les dernières visites du Premier ministre israélien au niveau du continent. Lui-même qui a été l'invité spécial du dernier sommet de la CEDEAO qui s'est tenu à Monrovia en juin dernier.

Dans tous les cas, pour rester positif, les diplomates israéliens avancent que le sommet a été reporté mais pas annulé.

Par notre correspondant à Conakry
Mamourou Sonomou

Le360