Le Président à Boghé pour inaugurer des projets inachevés

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dim, 2017-11-26 20:23

Bizarrement, le chef de l’Etat Mauritanien, Mohamed O Abdel Aziz, arrivé au pouvoir en 2008 après avoir renversé le président démocratiquement élu, Sidi Mohamed O Cheikh Abdallahi a décidé en 2014, à la veille des élections boycottées par l’opposition de lancer un vaste projet d’aménagement de plus de 3000 hectares de la plaine de Boghé.

En 2012 auparavant, il a accepté pour les populations de Boghé de construire un hôpital moderne de type A. Le projet d’extension de la plaine de Boghé avait suscité en 2014 de très vives réactions des propriétaires terriens. 

Un concert de récriminations des paysans contre la démarche de l’Etat et des réserves vis-à-vis de la SNAAT, société en charge de l’exécution des travaux sera étalé devant les représentants de l’Etat à la maison des associations. 

Pour rappel, une réunion s’était tenue le dimanche 13 avril 2014 à la Maison des Associations de Boghé consacrée au projet d’extension du casier pilote de Boghé. Le conclave présidé par le Hakem de Boghé d’alors, Hmada O Khatra, avait regroupé une mission dépêchée par le MDR avec les propriétaires terriens et les élus locaux, le maire Hamadi Hachimiyou Dia et le député, Sow Moctar Aliou. 

«C’est du poison qu’on veut nous avaler» affirmait N’Diaye Daouda 

Cependant, le démarrage des travaux d’aménagement de cette superficie de 3000 hectares vers la fin du mois de mars 2014 à l’insu des autorités administratives (Wali et Hakem), du maire de Boghé et des producteurs agricoles avait suscité une levée de boucliers des propriétaires terriens. Les responsables de la STAM, l’entreprise chargée de l’exécution des travaux avaient été sommés d’arrêter le boulot par les autorités locales en attendant une clarification des choses.

Le MDR avait dépêché une mission « de seconds couteaux » composée de Bâ Moussa, chef de service de la cartographie, Traoré Moussa et N’Gaîdé Amadourespectivement, chef de la mission de contrôle de la DAR et son adjoint. Au cours du conclave qui a duré plus de trois tours d’horloge, les uns et les autres (techniciens et propriétaires terriens) se sont exprimés sur toutes les zones d’ombre du projet. 

Les missionnaires du MDR avaient tenté avec d’énormes peines de dissiper les inquiétudes des propriétaires terriens sans être certains d’avoir réussi à convaincre leurs interlocuteurs. Les débats avaient surtout tourné autour de la question primordiale d’inventorier le patrimoine foncier de chaque exploitant d’abord, le coût financier du projet, les compétences de l’entreprise adjudicataire du marché, les délais (18 mois) pour mettre en valeur 3000 hectares, les voies moyens d’associer les bénéficiaires du projet, le contrôle, les études de faisabilité entre autres. 

Face à ces différentes interpellations, les missionnaires du MDR avaient éprouvé toutes les peines pour convaincre les paysans de Boghé à avaler leurs thèses sur le projet. Pour bon nombre d’intervenants, c’est tout simplement un scandale. 

Pour N’Gaîdé Hamat Moussa, ingénieur agronome à la retraite et formé dans les grandes écoles aux USA et en Afrique de l’Ouest, il a fallu 48 mois à la société SATOM, une filiale du groupe Vinci créée en 1951 pour réaliser l’aménagement d’une superficie de 1200 hectares dans le Casier Pilote de Boghé au début des années 1980. Il (N’Gaîdé) affirmait ne pas comprendre comment, la STAM pourrait réaliser un aménagement de 3000 hectares en seulement 18 mois. Les travaux risquaient selon lui tout simplement d’être bâclés et on aura dépensé de l’argent pour rien affirmait M. N’Gaîdé. 

L’agronome à la retraite avait également mis le doigt là où ça fait mal et gênant pour nos gouvernants. Les conflits d’intérêt notamment entre la direction de l’aménagement rural (DAR) qui assure la mission de contrôle et la SNAT (maître d’ouvrage) qui sont deux entités étatiques coiffées par le même ministère, le MDR dirigée à l’époque par M. Brahim O M’Bareck. 

Quant à son aîné, N’Diaye Daouda qui préside comme lui l’une des grandes organisations paysannes, il avait été plus virulent dans ses critiques vis-vis des concepteurs du projet. « Aucune enquête n’a été faite pour ce projet ; ni une enquête sociale, ni enquête sanitaire, ni une enquête environnementale » martelait t-il avant de conclure « c’est du poison qu’on veut nous avaler ». 

Il s’étonnait que des sociétés expérimentées comme la SONADER soient écartées de la conception et de la mise en œuvre de ce projet d’extension du CPB. Le sage avait toutefois rassuré les propriétaires terriens en affirmant que la SONADER dispose d’un plan cadastral du CPB et d’un support du plan parcellaire déjà mis en œuvre et de la superficie qui n’a pas été encore exploitée.

L’actuel ministre de l’intérieur, Ahmedou O Abdallah était présent à l’époque en qualité de Wali de la région. Les assurances données aux paysans n’ont guère rassurés ces derniers. 

Un marché opaque qui s’élève à 7 234 267 880, 97 Ouguiyas est passé entre la SNAAT et la l’entreprise Marocaine STAM pour réaliser les travaux pour un délai ne dépassant pas18 mois. L’entreprise STAM 20 a fait mois de plus à cette date. Quand bien même l’entreprise est loin de disposer l’expertise nécessaire dans les aménagements en terres argileuses selon une source bien informée. 

La réalisation des infrastructures agricoles, notamment les canaux secondaires, tertiaires et le nivellement des parcelles, l’endiguement entre autres suscitent beaucoup de doutes à l’heure qu’il est chez les bénéficiaires qui contestent la clé de répartition imposée par les pouvoirs publics le 31 Mai 2017 à travers un arrêté du Wali, M. Abderahmane ould Mahfoudh ould Khattri, pris sans concertation aucune avec les propriétaires terriens pour établir une commission chargée d’élaborer une liste de bénéficiaires de parcelles, dans le cadre de l’extension du périmètre du Casier-pilote de Boghe, d’une superficie de 2.210 h. Arrêté qui avait suscité une levée de boucliers chez les propriétaires terriens. 

La station de pompage copiée de l’ancienne avait été mal faite jusqu’au moment où un brillant fils du terroir a fait la remarque et attiré l’attention des responsables de la STAM. D’ailleurs, lorsque la dernière tempête a ravagé la contrée de M’Bone située à l’Ouest de Boghé, les premières installations de la station de pompage implantée par l’entreprise ont été emportées par le vent. Rien de rassurant dans la qualité des travaux. 

L’eau n’est pas encore lâchée dans les canaux pour tester la qualité des infrastructures construites. Plus de 400 hectares de terres ont été laissées en rade pour des raisons qui sont loin de convaincre les propriétaires terriens. Sans compter que l’impact du projet en termes d’emploi pour les chômeurs locaux est insignifiant voire nul. Comment peut-on espérer un contrôle sérieux des travaux dès lors que cette tâche est confiée à la Direction de l’Aménagement Rural, logé au même Ministère que la SNAAT, très décriée dans la vallée ? 

Les paysans de Boghé sont en droit d’exprimer leurs inquiétudes si l’on se réfère à la malheureuse expérience des périmètres agricoles de Hayré M’Bar, de Beylame aménagés par la SNAAT où les agriculteurs ont mené une campagne agricole catastrophique en 2015. 

L’Hôpital, de loin inachevé

S’agissant de l’hôpital départemental de Boghé, dont les travaux de construction devaient s’achever le 16 octobre 2015, ne le sont pas encore à ce jour. Entre seulement le mois d’octobre et le mois de novembre 2017, deux ministres du gouvernement Hademine ont visité l’infrastructure. 

Il s’agit du ministre de l’Habitat et son homologue de la Santé. Mais leur constat est le même. Retard et non respect de la mise en œuvre du plan de l’hôpital. En fin connaisseur des infrastructures hospitalières de santé, le ministre Kane Boubacara décelé beaucoup de failles dans la construction de l’infrastructure. 

La menuiserie, les dalles, le revêtement des murs, la toiture, les installations électriques, l’aération des chambres, les équipements des toilettes, bref ; le respect des normes de construction d’une infrastructure hospitalière sont loin d’être le cas ici dans le nouvel hôpital de Boghé. L’entreprise ATPA qui met en œuvre les travaux pour un coût global de 845 873 487 ouguiyas a accusé un retard de plus de deux ans. Entreprise cartable ou entreprise proche de la famille présidentielle ? Allez y chercher pour savoir. Boghé a bel et bien besoin de ces infrastructures mais pourvu qu’elles ne soient pas confiées à des entreprises qui ne sont pas qualifiées. 

L’on ignore toutefois, d’où vient le conseil qui a motivé le président de république à s’engager dans une aventure ambiguë, si vous me permettez l’expression. Car, il s’agit bien d’une aventure ambigüe, celle de donner le coup d’envoi de projets inachevés même si l’on est conscient que la fin du mandat présidentiel approche à grands pas ! 

L’histoire retiendra pour les générations présentes et futures. 

Daouda AK DIOP 
 

 

Terroir Journal