L'Association des résidents internes des hôpitaux mauritaniens a annoncé l’arrêt du travail au niveau des divers hôpitaux, après cinq années de travail sans relâche, au sein des divers services dans les structures hospitalières de la capitale Nouakchott.
Dans un communiqué rendu public, l'Association des internes de Nouakchott (médecins en phase de spécialisation), accuse la Faculté de Médecine, ainsi que les ministères de la santé et de l'enseignement supérieur, d’atermoiements perpétuels à l’égard de leurs doléances, exhortant au règlement de la situation juridique des résidents, au versement de leurs arriérés de salaires et à leur intégration à la fonction publique.
Depuis le 1er février les médecins internes mauritaniens sont en grève ouverte jusqu'à la satisfactions de leurs doléances énumérées dans le communiqué ci-après (en caractères gras):
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Texte intégral du communiqué:
FACULTE DE MEDECINE
ASSOCIATION DES INTERNES DE NOUAKCHOTT
L’association des internes des hôpitaux de Nouakchott suite à 5 ans de travail continu dans les hôpitaux après avoir tant réclamé leur droits les plus élémentaires auprès des autorités concernées (ministère de la santé, ministère de l’enseignement supérieur et la Faculté de Médecine) a décidé de suspendre leurs activités hospitalières à partir du 1er février 2018.
Ces spécialistes en formation, sélectionnés suite à un concours très sélectif organisé par le ministère de la santé, en collaboration avec la Faculté de Médecine de Nouakchott, sur la base d’un décret présidentiel numéro 2012-231 en date du 23 septembre 2012 portant création, organisation et fonctionnement de l’internat en médecine ;
Ces internes assurent les taches hospitalières à savoir: services de garde dans les urgences médico-chirurgicales, l’hospitalisation, les blocs opératoires ; les consultations externes, l’encadrement des étudiants et les présentations scientifiques.
Suite à 5 années de négociation auprès du ministère de la santé et de la Faculté de Médecine, les internes peinent à obtenir leurs droits les plus élémentaires, à savoir :
- un statut juridique clair ;
- un salaire mensuel ;
- un stage de perfectionnement à l’étranger ;
- une assurance médicale ;
- l’accès à l’assistanat en fin de formation.
Sont malheureusement concernées par cette situation 3 promotions des internes des hôpitaux qui évoluent dans les différentes spécialités :
- Chirurgie générale
- Cardiologie
- Gynécologie-Obstétrique
- Anesthésie-Réanimation
- Orthopédie-Traumatologie
- Hépato-Gastro-entérologie
- Cancérologie
A noter que ces brillants internes de nationalité mauritanienne qui ont pleinement assumé leurs taches hospitalo-universitaires aux auprès de leurs concitoyens, réclament leurs droits les plus légitimes et décrètent un arrêt de leurs activités hospitalières et ce à compter du 1er février 2018.
Dr Mohamiyay Fah
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