“Le Premier ministre a déclaré qu’il avait fait de son mieux pour résoudre la crise dans son pays et qu’il démissionnait maintenant pour faire partie d’une solution”, indique un rapport de la radio d’Etat Fana Broadcasting. Toutefois, aucune indication n’a été faite sur la réponse apportée par les parlementaires à la requête du Premier ministre.
Depuis plusieurs mois, l’Ethiopie est secouée par de violentes manifestations anti-gouvernementales exigeant du pouvoir central davantage de libertés. Ces manifestations ont déjà fait des centaines de morts et des dizaines de milliers de détenus. Pour tenter de calmer la révolte populaire, les pires qu’ait jamais connu le pays depuis un quart de siècle, le gouvernement a libéré plus de 6 500 opposants, journalistes et autres détenus, après la promesse du Premier ministre “d‘élargir l’espace démocratique”.
Et de Jacob Zuma
C’est fait. Jacob Zuma (photo à droite) vient de démissionner. L’ANC a finalement eu raison de son entêtement. « J'ai décidé de démissionner du poste de président de la République avec effet immédiat, même si je suis en désaccord avec la direction de mon organisation », a-t-il déclaré à la télévision sud-africaine, ajoutant « Je dois accepter que mon parti et mes compatriotes veulent me renvoyer ».
En vertu de la constitution, Cyril Ramaphosa (photo à gauche) devient donc président de la République d’Afrique du Sud par intérim.
Dans l’après-midi, M. Zuma avait encore déclaré qu’il ne démissionnera pas, s’estimant traité injustement : « Je n’ai rien fait de mal ! », assurait-il. Entre temps, le parlement se préparait à voter une motion de défiance dont l’issue ne faisait plus de doute.
C’est maintenant à la justice que Jacob Zuma va devoir rendre des comptes concernant les nombreuses affaires de corruption dont il est accusé.
Agences