Hollande : une intervention militaire en Libye n'est pas à l'ordre du jour

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mar, 2015-01-06 18:43

Le président français François Hollande a choisi de réfréner les ardeurs interventionnistes en Libye de son ministre de la défense, Yves Le Drian et des "cinq" pays du Sahel en écartant une intervention militaire française en Libye.

Dans une déclaration, lundi, à Radio France Inter, le président français a surtout mis l'accent sur la "responsabilité de la communauté internationale" qui, a-t-il dit, doit "prendre ses responsabilités" en Libye.

"La France n'interviendra pas en Libye parce que c'est à la communauté internationale de prendre ses responsabilités et pour l'instant, elle doit faire en sorte qu'il puisse y avoir un dialogue politique, il n'est même pas installé, et deuxièmement que l'ordre puisse être rétabli".

Le propos du président français corrige l'impression laissée par des déclarations qui sont montées en crescendo du ministre français de la défense, Yves Le Drian, sur la situation en Libye.

"Ce qui se passe en Libye, c'est ni plus ni moins, sur fond de chaos politique et sécuritaire, que la résurgence d'un sanctuaire terroriste dans l'environnement immédiat du continent européen." a-t-il déclaré le 31 décembre dernier.

Il avait ajouté que ce serait une "erreur profonde" pour la communauté internationale de "rester passive face au développement d'un tel foyer de terrorisme au cœur de la Méditerranée. Il ne faut pas l'accepter".

L'appel du G5 Sahel

Le Tchad, le Mali, le Niger, la Mauritanie et le Burkina Faso, qui forment le "Groupe des Cinq du Sahel (G5 Sahel)» ont appelé, le 19 décembre dernier le Conseil de sécurité des Nations-Unies à la "mise en place, en accord avec l'Union africaine, d'une force internationale pour neutraliser les groupes armés, aider à la réconciliation nationale et mettre en place des institutions démocratiques stables" en Libye.

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a affirmé que les pays du G5 Sahel ont "officiellement demandé au Conseil de sécurité et à l'UA d'envisager une intervention internationale en Libye pour rétablir l'ordre dans ce pays".

Quelques jours plus tôt, les présidents Idriss Deby du Tchad, Ibrahim Boubacar Keïta du Mali et Macky Sall du Sénégal ont appelé les pays occidentaux à "achever le travail".

"Aucune armée africaine ne peut aller détruire en Libye le terrorisme, il n'y a que l'Otan qui en a les moyens", avait affirmé M. Deby. Le journal Le Monde a posé ouvertement la question : "La Libye, prochain théâtre d'une intervention militaire internationale ?".

Le président français y répond de facto en notant qu’une éventuelle intervention de l'Onu, n’est pas en jeu actuellement. "S'il y a un mandat clair, s'il y avait une organisation claire qui puisse être définie et des conditions politiques", la France pourrait participer mais "ça n'en prend pas le chemin", a-t-il dit.
 

 

Huffington Post Maghreb