
Au cours d’une session ordinaire de l’Assemblée nationale à laquelle prenait part le ministre des Pêches, Nani ould Chrougha, le député de Nouadhibou, El Ghassem ould Bellali a fait des révélations qui ont rendu tout petit le ministre et son staff. Selon le député d’El Karama, le secteur connaît une pagaille sans précédent.
Pour lui, l’actuel ministre n’est, en fait, qu’un figurant, sur une scène dont il est loin d’être l’acteur principal. C’est, d’après l’honorable député, Cheikh ould Baya qui est, en réalité, le véritable numéro 1 de la pêche en Mauritanie. Selon El Ghassem, celui-là cumule ce « poste » avec celui de conseiller inamovible de Nani et de puissant maire de Zouérate.
Un conseiller tout spécial et particulièrement omnipotent, qui aurait tout aussi bien pu s’asseoir, en cette nationale assemblée, derrière, ou plutôt devant, son présumé ministre de tutelle et tous ses autres collaborateurs.
Selon Ould Bellali, le président de la République est très mal informé sur les réalités du secteur, à cause des fallacieuses informations que lui transmet le puissant Cheikh ould Baya.
Evoquant les dernières déclarations du maire de Zouérate relatives à sa fortune, Ould Bellali déclare que même si, comme le prétend Ould Baya, cet argent est légalement acquis, il est quand bien même dépensé illégalement, via des articles de presse commandés, chèrement, à coup d’achat de voitures luxueuses et de villas cossues, au profit de journalistes enrégimentés, pour effrayer et vilipender certains députés.
Toujours selon El Ghassem, l’organisation, à Nouadhibou, d’une journée de concertation sur la pêche démontre, éloquemment, que l’actuel ministre n’est pas le vrai responsable du secteur. « Comment peut-on organiser une telle rencontre », s’indigne-t-il, « sans inviter les députés de la ville ? » Ceux qui ne l’ont pas été n’avaient qu’un tort, avance-t-il : celui de n’être pas « aimés » par le conseiller Cheikh ould Baya.
Pour finir, l’honorable député a tout simplement déclaré qu’au moins trois ministres – deux de souveraineté (Intérieur et Défense) en plus de celui des Pêches – ne sont pas les véritables patrons de leurs départements. De puissants hommes, civils et militaires, tapis dans l’ombre, en seraient les véritables responsables
Le Calame