Une femme à la tête du tribunal du travail de Nouakchott

Error message

  • Deprecated function: Array and string offset access syntax with curly braces is deprecated in include_once() (line 20 of /home/clients/e0a018e8feac906783ca36fa19011364/essahra/archive_2/fr/includes/file.phar.inc).
  • Deprecated function: implode(): Passing glue string after array is deprecated. Swap the parameters in drupal_get_feeds() (line 394 of /home/clients/e0a018e8feac906783ca36fa19011364/essahra/archive_2/fr/includes/common.inc).
ven, 2018-05-18 12:21

Une femme à la tête d'un tribunal en Mauritanie.C'est une première dans le pays.Tekber Mint Oudeika, 37 ans, ancienne présentatrice de Radio Mauritanie, prend  la tête du Tribunal du travail de Nouakchott, trois ans après avoir été nommée juge, après des études de droit à Nouakchott et au Maroc.

Le milieu judiciaire mauritanien est très largement dominé par les hommes : ainsi sur 300 avocats, moins d'une dizaine sont des femmes. Chez les magistrats, les chiffres ne sont pas plus reluisants... elle ne sont que trois sur 250. Parmi elles Tekber mind Oudeika qui prend donc la tête du Tribunal du travail et qui confie avoir des dizaines de fois entendu dire autour d'elle que « magistrat ce n'était pas un poste qu'une femme pouvait occuper » !

 

Mais l'intéressée se dit aujourd'hui confiante de voir la situation évoluer favorablement. Sa nomination au tribunal du travail, n'est pas anodine. Ce tribunal statue non pas sur la base de la charia mais sur celle du code du travail et des conventions collectives. « Un poste plus adapté » à une femme confie un juriste qui pointe la difficulté encore aujourd'hui de voir une juge présider une cour pénale.

 

Autre particularité, dans ce tribunal elle sera la seule juge, ses conseillers ne sont pas des magistrats mais des représentants des employeurs et employés. Cette spécificité lui évitera d'avoir, à son jeune âge, à diriger d'autres juges plus âgés. « C’est toute la finesse de cette nomination » commente un avocat qui voit là un moyen pour briser les tabous sans bousculer les mentalités les plus rétrogrades

RFI