G5 Sahel: Le développement, une autre arme contre le terrorisme

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mer, 2018-06-20 07:41

Les ministres des AE des pays de la force G5 Sahel se sont réunis à Bruxelles avec Federica Mogherini, haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique sécuritaire

Le ministre nigérien des Affaires étrangères, Kalla Ankourao, a déclaré que «le développement est une autre arme pour combattre le terrorisme», au terme d’une réunion de suivi regroupant les ministres des pays de la force G5 Sahel, tenue au siège de l’UE à Bruxelles.

Le ministre nigérien s’exprimait, lundi en fin de journée, en conférence de presse conjointe avec Federica Mogherini, haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique sécuritaire et dont une vidéo a été mise en ligne sur le site de l’UE.

Lors de son intervention, le ministre nigérien a précisé : «Il y a un programme d’investissement prioritaire qui est en train d’être préparé par le secrétariat du G5 Sahel en concertation avec les pays et en partenariat avec l’UE ».

Il a indiqué que les efforts sont conjugués afin d’aboutir, «d’ici décembre à un programme prêt à être soumis à des bailleurs de fonds et des partenaires».

Pour sa part, Federica Mogherini a rappelé que la force G5 Sahel a pour but de lutter contre le terrorisme, mais aussi contre le trafic et la traite des êtres humains qui est associée généralement à d’autres formes de trafic, comme la drogue et les armes.

«Le travail que nous faisons, n’est pas uniquement sur la sécurité, mais aussi contre le trafic, d’être humain, de la drogue et des armes».

Dans son intervention face aux journalistes, Mogherini a souligné que : «Nous partageons une vision commune sur la migration».

Elle a expliqué que certaines parties font du trafic comme une activité alternative à l’activité économique. C’est pour cela que le développement économique constitue un moyen de lutter contre ce genre de criminalité.

Elle a donné l’exemple de l’électrification d’une localité au Niger qui a permis d’installer une usine et d’améliorer le vécu de la population, concluant qu’il «suffit parfois de petites choses pour avoir rapidement des résultats».

La haute représentante de l’UE au Affaires étrangères a rappelé qu’il existe un programme en cours avec les pays du Sahel et dont le montant s’élève à 8 milliards d’euros pour la période 2014-2020 pour le développement économique et social.

Cet engagement vise à «garantir la stabilité, la sécurité et le développement de la région », a-t-elle indiqué.

Pour ce qui est de la sécurité dans les pays du Sahel, les deux orateurs ont affirmé que malgré le non déblocage de tout le budget alloué à cette force (414 millions d’euros), des progrès ont été réalisés.

A ce propos, le ministre nigérien des AE a déclaré que «la Force G5 Sahel est devenue une réalité, même si les promesses de financement «ne sont pas encore versées».

Il a ajouté qu’«Il n’y a pas eu uniquement la mise en place de la force, mais aussi des combats, des accrochages et des poursuites».

«Les terroristes, sentant qu’ils sont traqués, ils sont en train de s’implanter dans d’autres zones, que leurs zones traditionnelles de prédilection», a-t-il détaillé.

Pour les prochaines semaines, certaines priorités ont été identifiées, dont notamment le rétablissement de l’autorité de l’Etat.

« Nous avons discuté aussi de la gestion des zones fragiles. Des écoles désertées des activités agricoles délaissées. Il faut restaurer l’Etat, pour amener l’école et l’infrastructure», a noté Kalla Ankourao.

«Nous allons continuer à gérer les flux migratoires, mais nous avons posé à l’UE le programme d’un développement alternatif », a-t-il conclu.

Pour rappel, la force du G5 Sahel a été lancée sur une initiative française depuis 2013. Elle envisage de mobiliser cinq mille soldats pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé dans les cinq pays du Sahel, à savoir, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Mauritanie et le Tchad.

Etaient présents lors de la réunion de Bruxelles, lundi, Ismail Ould Cheikh Ahmed, ministre mauritanien des AE et de la coopération, Tiéman Hubert Coulibaly, ministre malien des AE et de la coopération internationale, Alpha Barry, ministre burkinabè des AE et de la coopération et Mahamat Zene Cahrif, ministre tchadien des AE.

La prochaine réunion aura lieu en 2019, «dans l’un des pays du Sahel», a fait savoir Federica Mogherini, lors de son allocution.

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