L’ancien président du Sénégal s’est emporté contre son successeur Macky Sall. Lors d’une réunion de son parti, Abdoulaye Wade a tenu mardi 24 février des propos jugés injurieux par le parti présidentiel. Des déclarations qui provoquent débats et controverses dans l’opinion et dans la classe politique.
« Je n’accepterais pas que Macky Sall soit au-dessus de moi ou de mon fils Karim. C’est un descendant d’esclave. »
Depuis mercredi, sur les réseaux sociaux, on commente ces déclarations de l’ancien président de la République. Des propos qui choquent. Car s’ils ont été tenus en français, les médias les ont repris et traduits en langue locale. « Et l’attaque est encore plus dure en wolof », explique l’analyste politique Babacar Justin Ndiaye.
Alors que certaines associations des droits de l’homme s’inquiètent de la violence dans les discours politiques, du côté de l’opposition, on reconnait que ces propos relèvent de la passion, même si on accuse Macky Sall d’être à l’origine de la tension ambiante. Mais pour Seydou Gueye, le porte-parole de l’APR, le parti présidentiel, ce sont des actes calculés, car l’objectif de l’ancien président est de faire sortir son fils Karim de prison.
Réel dérapage ou stratégie de l’opposition ? « Les deux ne sont pas antinomiques », poursuit Babacar Justin Ndiaye. « Abdoulaye Wade est un animal politique », précise-t-il, avant d’ajouter : « Du dialogue, il est désormais passé à la confrontation. »
RFI