Le gouvernement de Bamako et six groupes armés du nord du Mali ont signé un accord de paix préliminaire, dimanche à Alger. La Coordination des mouvements de l'Azawad, qui regroupe plusieurs groupes rebelles, ne fait pas partie des signataires.
Le gouvernement malien a signé, dimanche 1er mars à Alger, avec une partie des groupes armés du nord du pays un "accord de paix et de réconciliation" pour mettre fin aux violences.
Cet accord est destiné à conclure les négociations débutées en juillet 2014 à Alger, les premières à rassembler l'ensemble des parties prenantes au conflit dans le nord du Mali.
Un porte-parole des mouvements armés pro-gouvernementaux, Harouna Toureh, a salué la signature d'un "document essentiel pour le retour de la paix et de la réconciliation" dans le nord du Mali.
Un groupe de rebelles refuse de signer
L'accord n'a toutefois pas été signé par la Coordination des mouvements de l'Azawad, qui regroupe plusieurs groupes rebelles comme le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), qui a demandé un "délai raisonnable" en vue de consulter les populations qu'elle représente.
Un porte-parole de la Coordination des mouvements de l'Azawad a expliqué, dans une déclaration lue à la tribune, qu'un "accord non partagé avec les populations" avait "peu de chance d'être appliqué sur le terrain".
Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a pour sa part réagi en invitant, dans un communiqué, "tous les groupes du Nord" à parapher le texte "sans délai".
"L'accord finalisé ce matin à Alger est une excellente nouvelle", a-t-il déclaré, en saluant "un texte équilibré et bénéfique pour le pays et la région" et en rendant hommage à l'Algérie pour "sa médiation efficace".
"Il s'agit maintenant d'assurer la réussite de l'accord avec l'appui de la communauté internationale. La France sera bien entendu aux côtés des parties pour apporter son plein appui", a ajouté M. Fabius.
Paris est intervenu militairement au Mali en janvier 2013 pour chasser les groupes jihadistes qui occupaient le nord du pays et menaçaient Bamako. Une mission de maintien de la paix de l'ONU a depuis été déployée au Mali mais la situation dans le Nord reste instable et les groupes jihadistes mènent des attaques régulières.
AFP