Le marocain Cimaf a inauguré une usine de broyage d'une capacité de production de 500 000 tonnes de ciment au Burkina Faso. Le complexe industriel a nécessité un investissement de 30 millions d'euros.
Ciments de l'Afrique-Burkina Faso (Cimaf), filiale du groupe de l'homme d'affaires marocain Anas Sefrioui, a inauguré une usine de broyage d'une capacité de production de 500 000 tonnes de ciment par an. Installée à Polesgo, au nord de Ouagadougou, dans la zone industrielle de Kossodo, ce complexe a nécessité un investissement de 30 millions d'euros. L'unité sera approvisionnée par du calcaire importé et du tuffeau exploité localement. Ses capacités de production pourront être portées à 1 million de tonnes en fonction de la demande, indique Cimaf.
Concurrence
L'inauguration de cette usine intervient quelques jours à peine après de celle de CimBurkina, filiale du géant allemand Heidelberg, et augure d'une concurrence rude pour le leader actuel l'indien Diamond Cement, qui détient 60 % de parts de marché, et CimFaso.
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Ce dont se réjouit Hyppolite Dah, le ministre burkinabè du Commerce, présent à la cérémonie d'inauguration, qui a exprimé son souhait de voir "les prix actuellement pratiqués connaître des baisses sensibles grâce au libre jeu de la concurrence". La demande locale, estimée à 1 million de tonnes, est très en dessous des capacités de production installées, de l'ordre de 2 millions de tonnes.
Même écho chez Saad Sefrioui, directeur général délégué du groupe Addoha. "Nous sommes là pour casser le monopole et allons marquer la différence par la qualité de notre ciment, notre technologie et notre savoir-faire compétitif". Cimaf propose d'ores et déjà sa tonne de ciment à 111 000 F CFA, contre un prix de 114 000 F CFA annoncé par CimBurkina et près de 130 000 F CFA pour les autres acteurs.
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