Le holding royal marocain SNI a enregistré un net recul de son chiffre d'affaires et de ses bénéfices en 2014, en raison notamment de la cession de ses participations dans plusieurs groupes agro-industriels et des contre-performances de ses filiales dans le ciment et le secteur minier.
La Société nationale d'investissement (SNI) a enregistré un résultat net part du groupe en baisse de 42,3 % en 2014 à 3,56 milliards de dirhams (environ 332 millions d'euros) contre 6,18 milliards de dirhams en 2013, indique l'agence de presse Reuters. Le chiffre d'affaires consolidé du holding royal marocain est en recul de 18,6 % à 33,88 milliards de dirhams, selon la même source.
Ces résultats, explique l'agence, reflètent la cession des participations de la SNI dans l'industrie agroalimentaire marocaine. Durant l'année écoulée, le holding a cédé 24,5 % du capital du producteur de sucre Cosumar à un pool d'investisseurs institutionnels majoritairement marocains et s'est délesté de 21,75 % du fabricant de produits laitiers Centrale laitière au profit du géant français de l'agroalimlentaire Danone. Le holding s'est également retiré du groupe agro-alimentaire Lesieur Cristal en cédant 22,8 % du capital sur le marché de la Bourse de Casablanca.
Performances
Les résultats 2014 de SNI ont également été affecté par les contre-performances d'autres actifs du holding royal. Lafarge Ciments, détenu à moitié par la SNI, a enregistré un chiffre d'affaires en recul de 2,3 % à 4,93 milliards de dirhams, pour un résultat net consolidé en baisse de 6 % à 1,316 milliard de dirhams [PDF].
Le groupe minier Managem, détenu à 81 % par la SNI, a lui été durement secoué par la chute des cours des minerais. Malgré une légère hausse (+ 2%) de son chiffre d'affaires à 3,84 milliards de dirhams, son résultat d'exploitation a reculé de 38 % à 446 millions de dirhams, tandis que son résultat net part du groupe baissait de 55 % à 182 millions de dirhams.
Réorganisation
Le holding royal est un poids lourd de l'économie marocaine avec des participations dans le numéro un de la banque, Attijariwafa Bank, le numéro trois des télécoms, Inwi, le leader de la grande distribution, Marjane, et le groupe panafricain de distribution automobile et de matériels Optorg.
En janvier, la SNI a engagé les banques d'affaires Goldman Sachs et Rothschild pour la conseiller sur la cession de sa participation dans Attijariwafa Bank. Le holding a également impulsé sa réorganisation en fonds d'investissement, comme l'a révélé
Jeune Afrique en février dernier.