C’était le 6 avril 2012. Il y a de cela trois ans, à la faveur de leur offensive contre l'armée malienne, les rebelles touaregs du MNLA proclamaient unilatéralement l'indépendance de l'Etat de l'Azawad, terme sous lequel ils désignent les régions du nord du Mali. Cet anniversaire a donné lieu, ce lundi 6 avril, à des célébrations dans les zones toujours occupées par les groupes rebelles, et ce alors que le processus de paix est actuellement gelé.
Les tirs ont commencé dès dimanche soir à Kidal. Des tirs en l'air, mais il ne s’agit pas d’affrontements, mais bel et bien des tirs de réjouissance. Les groupes rebelles et les populations qui les soutiennent ont procédé, ce lundi, à de nombreux rassemblements dans leur fief de Kidal, mais également à Ber ou encore à Ménaka.
Au programme figurent des courses de chameaux, des discours, des défilés militaires, montée des couleurs ou encore l’hymne de l'Azawad. Il s’agit d’une véritable fête nationale qui doit se poursuivre dans la soirée.
La déclaration d'indépendance de l'Etat de l'Azawad - qui regroupe les trois régions du nord du Mali - n'a jamais été reconnue, ni par le Mali bien sûr, ni par la communauté internationale. Les groupes rebelles eux-mêmes ont officiellement renoncé à cette indépendance, dès 2013.
Depuis, ils cherchent à obtenir un statut d'autonomie ou de fédéralisme. Un processus de paix a été engagé avec le gouvernement malien, sous médiation internationale, il y a plus de huit mois. Il est actuellement gelé, car les groupes rebelles refusent de signer l'accord qui leur a été proposé. Les autorités maliennes ont déjà, quant à elles, validé l’accord.
Rfi