En l’espace de quelques heures, les ambassades à Tripoli de Corée du Sud et du Maroc ont été les cibles d’attaques. Un groupe d’islamistes armés a ouvert, dimanche, le feu contre l’ambassade de Corée du Sud avant qu’une bombe n’explose près de l’entrée de l’ambassade du Maroc.
Selon un porte-parole du ministère sud-coréen des Affaires étrangères, les assaillants ont ouvert le feu depuis un véhicule à bord duquel ils se trouvaient. Leurs tirs n’ont pas touché le bâtiment mais la voiture des gardes dont deux ont été tués et un troisième grièvement blessé. Trois Sud-coréens, dont deux diplomates, travaillaient dans l’ambassade au moment de l’attaque mais aucun n’a été touché. L’assaut a été revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique dans un bref communiqué diffusé par le centre américain de surveillance des islamistes (SITE). Les autorités sud-coréennes qui disent pour le moment ne pas savoir si l’attaque visait l’ambassade ou les gardes libyens chargés de la sécurité, sont en train d’étudier l’opportunité d’évacuer tous leurs ressortissants présents dans le pays.
Quelques heures plus tard, dans la nuit de dimanche à lundi, c’était au tour de l’ambassade du Maroc, située dans le même quartier de Tripoli, d’être visée par une attaque. Une bombe dissimulée dans un sac a explosé près de l’entrée de l’ambassade mais sans faire de victimes, l’ambassade du Maroc n’étant pas ouverte à cette heure de la nuit. Seules quelques voitures ont été endommagées aux alentours par l’explosion. Des sympathisants du groupe Daech ont affirmé sur Twitter que l’EI avait commis cet attentat qui n’a pas été officiellement revendiqué. La question est de savoir si cet attentat est lié au fait que le Maroc accueille depuis mars un dialogue entre représentants des Parlements rivaux libyens sous l’égide des Nations.
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