La CEDEAO impose de lourdes sanctions contre le Mali

La CEDEAO impose de lourdes sanctions contre le Mali

A l'occasion d'un sommet extraordinaire, il a été décidé de la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali et la suspension de toutes les transactions commerciales.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), a décidé, dimanche, d'imposer des sanctions supplémentaires contre les autorités de la transition au Mali, au terme d'un sommet extraordinaire tenu à Accra.

La Cédéao a, en effet, annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la Cédéao et le Mali et la suspension de toutes les transactions commerciales, à l'exception des produits de consommation essentiels : pharmaceutiques, fournitures et équipements médicaux, ainsi que le matériel pour le contrôle de la COVID-19 et des produits pétroliers et d'électricité.

À ces mesures s'ajoutent le gel des avoirs de la République du Mali dans les Banques Centrales et Commerciales de la Cédéao, la suspension du Mali de toute aide financière des institutions financières de la Cédéao (BIDC et BOAD).

L'organisation sous régionale a indiqué dans le communiqué que ''ces sanctions seront appliquées immédiatement et resteront en vigueur'' avant d'ajouter qu'elles ne seront progressivement levées qu'après la finalisation d'un chronogramme acceptable et convenu et le suivi de progrès satisfaisants réalisés dans la mise en œuvre du chronogramme des élections.

Le communiqué final souligne que « l'Autorité, après délibérations, a constaté avec regret l'échec des autorités de transition au Mali à organiser les élections présidentielle d'ici au 27 février 2022 contrairement à l'accord conclu avec l'Autorité de la Cédéao le 15 septembre 2020 et à l'engagement de la Charte de la transition ».

Les chefs d'Etats ont déploré profondément le manque évident et flagrant de volonté politique des autorités de transition qui a conduit à l'absence de tout progrès tangible dans la préparation des élections, malgré la volonté de la Cédéao et de tous les partenaires régionaux et internationaux d'accompagner le Mali dans ce processus.

Par ailleurs, les chefs d'Etats et de Gouvernements, ont déclaré que ''compte tenu de l'impact potentiellement déstabilisateur sur le Mali et sur la région, créé par cette transition au Mali, l'Autorité décide d'activer immédiatement la Force en attente de la Cédéao, qui devra être prête à toute éventualité''.

La Conférence a en outre, appelé l'Union africaine, les Nations Unies et les autres partenaires à soutenir le processus d'application de ces sanctions et à continuer d'apporter leur soutien à une transition politique acceptable.

Le communiqué martèle que malgré le démenti du gouvernement de transition malienne, l'Autorité reste profondément préoccupée par le rapport cohérent sur le déploiement d'agents de sécurité privée au Mali avec son impact potentiellement déstabilisateur sur la région de l'Afrique de l'Ouest.

Et d'ajouter que « l'Autorité note que cette situation est étroitement liée à la transition politique au point mort dans le pays ».

Les chefs d'État et de gouvernement ont, par ailleurs, exprimé leur profonde gratitude à son Excellence Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana et Président de l'Autorité des chefs d'État et de gouvernement de la Cédéao, pour son leadership dans la réussite du Sommet.

 

lun, 10/01/2022 - 13:34

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