L’UE engagée à garantir la stabilité et la sécurité au Sahel

L’Union européenne (UE) est engagée à garantir la stabilité et la sécurité de la région du Sahel, a affirmé, lundi 18 avril courant  à Bruxelles, la chef de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini.

 

« Pour nous, garantir la stabilité, la sécurité et le développement du Sahel est aussi le meilleur investissement dans notre propre stabilité et sécurité », a-t-elle indiqué lors d’une conférence de presse à l’issue de la 4ème réunion ministérielle entre l’UE et les pays du G5 Sahel.

 

Cette rencontre, qui constitue un instrument de travail commun et un « très fort témoignage de la solidité de notre partenariat », a été l’occasion, selon Mme Mogherini, de faire le suivi de la conférence de haut niveau sur le Sahel organisée en février dernier à Bruxelles.

 

La chef de la diplomatie de l’UE a rappelé la mobilisation « énorme » de la communauté internationale lors de cette conférence pour soutenir le G5 Sahel, en particulier en faveur de l’opérationnalisation d’une force conjointe pour lutter contre le terrorisme et toutes formes de trafics illicites, notant que 414 millions d’euros ont été mobilisés, dont une contribution de l’UE à hauteur de 100 millions d’euros.

 

Dans le cadre de cet appui financier, Mme Mogherini a fait savoir que l’UE a commencé à agir « très concrètement sur le terrain » en ce qui concerne le volet sécuritaire et le soutien à la force conjointe du G5 Sahel, relevant que l’Union « finance la présence des membres des postes de commandement de la force conjointe et apporte une aide à la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) qui œuvre aux côtés de la force conjointe ».

 

Elle a, par ailleurs, souligné que l’UE a renforcé le dispositif de ses missions de formation et de conseil au Mali et au Niger pour qu’elles puissent également apporter leur soutien aux personnels de la force conjointe.

 

Outre le volet sécuritaire, l’UE œuvre également pour le développement économique de la région du Sahel, a insisté Mme Mogherini,notant que la priorité est de donner aux femmes et aux jeunes les moyens pour avoir « une économie officielle qui ne soit pas liée aux organisations criminelles ».

 

L’Union européenne est ainsi, le premier partenaire du G5 Sahel dans le domaine du développement avec une aide de 8 milliards d’euros pour la période 2014-2020, a-t-elle ajouté.

 

De son côté, le ministre des Affaires étrangères du Niger, Kalla Ankourao, dont le pays assure actuellement la présidence tournante du G5, a relevé que cette réunion ministérielle a été l’occasion de discuter de l’opérationalisation de la force conjointe du G5 Sahel devenue « une réalité » avec des actions concrètes sur le terrain.

 

Se félicitant de la « très bonne » coopération entre les pays du G5 Sahel, M. Ankourao a insisté sur la nécessité de renforcer le développement économique dans la région en tant qu' »arme » contre le terrorisme, faisant savoir qu’un important programme d’investissement est en cours d’élaboration par le secrétariat du G5 Sahel en concertation avec l’UE.

 

S’agissant de la gestion des flux migratoires, le ministre des AE du Niger a souligné que les pays du G5 ont honoré les engagements pris lors du sommet de La Valette sur la migration (novembre 2015), assurant que « toutes les mesures sont en train d’être prises » pour faire face à ce défi.

 

Le G5 Sahel a été créé en 2014 par la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. Il représente un cadre institutionnel de suivi et de coordination de la coopération régionale en matière de sécurité et de développement.

faapa.info

mar, 19/06/2018 - 18:40

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