La Commission de Coopération mixte mauritano-algérienne tient une réunion aujourd’hui mardi 17 juillet courant, indique un communiqué publié par les Douanes algériennes.
La réunion de deux jours s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord signé à Nouakchott entre les gouvernements des deux pays le 8 novembre 2017, relatif à la création d'un poste frontalier terrestre.
ll a fallu près de 55 ans pour que l’Algérie et la Mauritanie, tous deux membres de la fantomatique Union du Maghreb, décident d’ouvrir un point de passage.
La frontière algéro-mauritanienne, d'une longueur de quelque 460 km, est la plus courte pour chacun de ces deux pays très vastes.
L'ouverture d'un point de passage avait été décidée lors d'une réunion en décembre 2016 à Alger de la grande commission mixte mauritano-algérienne, suivie de réunion d'experts en avril et en septembre.
Ce passage sera également "bénéfique pour la coopération bilatérale dans les domaines de la sécurité, la lutte contre l'immigration clandestine, la criminalité transfrontalière, et tous les autres fléaux menaçant la sécurité des deux pays et de toute la région, en général", a souligné M. Ould Abdallah.
L'accord porte sur la création d'un passage frontalier terrestre sous forme de deux postes face à face au niveau de la bande frontalière commune, et plus précisément au point kilométrique K-75, et ce sur une distance de 400 à 800 mètre de la ligne frontalière.
En vertu de cet accord, chaque partie, applique à l'intérieur de ses frontières internationales, les mesures juridiques, réglementaires et administratives relatives au déplacement des personnes, au passage des marchandises et des moyens de transport.
L'accord prévoit en outre la mise en place d'un mécanisme de coopération en matière de police des frontières, et de mesures douanières, notamment dans le domaine du contrôle des véhicules, la sécurisation des postes frontaliers, et la tenue de réunions périodiques entre les services frontaliers des deux pays en vue d'échanger les informations et débattre des questions d'intérêt commun.
L'accord fait également obligation aux deux parties de développer le centre frontalier terrestre pour une préparation efficiente de la mise en œuvre des recommandations de l'Organisation mondiale des douanes relatives à la coordination du contrôle des frontières, et la création d'un centre commun lors du parachèvement des conditions nécessaires, notamment les échanges commerciaux entre les deux pays.
Essahraa avec Agences