Le Premier Ministre, M. Yahya Ould Hademine, a présidé lundi au Palais des congrès à Nouakchott, la cérémonie d’ouverture de la 7è réunion du Comité directeur du Forum des inspecteurs généraux d’État et des institutions assimilées d’Afrique (FIGE) et du sixième Symposium international.
La manifestation de deux jours, organisée sous le thème « la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption au service du développement », s’articule autour de plusieurs axes dont le rôle et la place des organes de contrôle, le cadre juridique pour lutter contre la corruption, la lutte contre la gabegie et le financement du terrorisme, les défis, les enjeux et les expériences, en plus de la réponse à la question « à quoi mène l’inspection publique» ?
Le Premier ministre a affirmé dans son discours prononcé pour la circonstance que le choix du thème « la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption au service du développement » pour ces travaux, « met clairement en exergue les dimensions et les objectifs fondamentaux de la lutte contre la corruption, qui renforce la conviction ancrée de notre gouvernement, selon laquelle, réaliser tout développement global exige obligatoirement une rationalisation des ressources et leur orientation vers l’amélioration des conditions de vie de la population, la préservation des droits fondamentaux des citoyens, la consolidation de la sécurité intérieure et extérieure du pays.
L’accueil par notre pays de cette importante rencontre constitue une preuve claire de la grande crédibilité dont jouit la Mauritanie sous la direction de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Aziz dans la lutte contre la corruption, la consolidation de l'Etat de droit. Une crédibilité que le gouvernement travaille à matérialiser à travers ses différents plans et programmes, a-t-il dit.
Ci-après l’intégralité de cette allocution :
« Messieurs les ministres ; Excellences les Ambassadeurs ; Mesdames et Messieurs, Représentants des partenaires au développement
Monsieur le Président de la 7è réunion du Comité directeur du Forum des inspecteurs généraux d’État et des institutions assimilées d’Afrique
Mesdames et Messieurs les inspecteurs généraux de l'Etat en l'Afrique et les présidents des institutions assimilées,
M. le Secrétaire exécutif du Forum des inspecteurs généraux d’État et des institutions assimilées d’Afrique ; Mesdames et Messieurs
C’est un honneur pour moi de superviser aujourd’hui la cérémonie d’ouverture de la sixième conférence organisée par le Forum des inspecteurs généraux d’État et des institutions assimilées d’Afrique (FIGE). Permettez-moi, à cette occasion, d’exprimer la bienvenue à nos distingués invités et leur souhaiter un agréable séjour parmi nous.
Mesdames et Messieurs
L’accueil de notre pays de cette importante rencontre constitue une preuve claire de la grande crédibilité dont jouit la Mauritanie sous la direction de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Aziz, dans la lutte contre la corruption, la consolidation de l'Etat de droit. Une crédibilité que le gouvernement s’attelle à matérialiser à travers ses différents plans et programmes.
A ce propos des nouvelles dispositions législatives spécifiques à la lutte contre la corruption ont été adoptées en plus de la ratification des conventions internationales y afférentes, la prise de mesures efficaces et rigoureuses pour réformer les marchés publics, combattre les diverses formes de corruption et de la gabegie et ancrer les règles de transparence dans les industries extractives et la pêche.
Des réformes substantielles ont été introduites aux structures des organes de lutte contre la corruption afin de leur conférer des pouvoirs étendus dans leur domaine de compétence et d'assurer la participation de la société civile aux efforts de lutte contre la corruption.
Mesdames et Messieurs les inspecteurs généraux du Forum des inspecteurs généraux d’État et des institutions assimilées d’Afrique
Le choix du thème « la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption au service du développement », pour ce congrès met clairement en exergue les dimensions et les objectifs fondamentaux de la lutte contre la corruption, qui renforce la conviction ancrée de notre gouvernement, selon laquelle, réaliser tout développement global exige obligatoirement une rationalisation des ressources et leur orientation dans l’amélioration des conditions de vie de la population, la préservation de leurs droits fondamentaux, la consolidation de la sécurité intérieure et extérieure du pays.
À cette fin, nous suivrons avec un grand intérêt les travaux de votre Conférence et les recommandations qu’elle formulera en matière d’amélioration du système de contrôle et de vérification interne et de renforcement de la bonne gouvernance de manière générale.
Je déclare, enfin, ouverts, les travaux de ce sixième congrès des Inspections générales d’État en Afrique et des institutions assimilées, souhaitant plein succès à vos travaux.
Prenant à son tour la parole, l’inspecteur général de l'Etat, M. Abderrahmane Ould Mohamed a souligné la grande importance que revêt cette rencontre, dès lors qu’elle constitue l’un des aspects de coopération internationale constructive afin de lutter contre le phénomène de la corruption ; devenue un type de la criminalité transfrontalière, nécessitant une coopération internationale efficace garantissant l'échange d'expériences dans le domaine de la lutte contre cette menace, son suivi et la poursuite des auteurs.
« Les inspection générales de l'Etat et les institutions assimilées doivent servir de fer de lance dans la lutte contre le phénomène de la corruption dans les pays africains », a-t-il dit, mettant en exergue l'arsenal législatif relatif à la lutte contre la corruption en Mauritanie ayant permis d’introduire des réformes substantielles aux structures des organes de lutte contre la corruption, qui opèrent en synergie et sur plusieurs fronts.
« La Cour des comptes, l'Inspection générale de l'Etat, la Direction générale de lutte contre les crimes économiques et les inspections internes aux ministères doivent jouer un rôle efficace dans le domaine du contrôle et de l'inspection, comme d’ailleurs les institutions assimilées », a-t-il fait remarquer.
Il a souligné les résultats positifs réalisés grâce aux nouvelles réformes juridiques et réglementaires mises en place par les Pouvoirs Publics mauritaniens, précisant qu’elles ont permis aussi de franchir des pas importants dans la lutte contre la corruption.
« Nous sommes appelés aujourd’hui plus que jamais à renforcer et à développer ces acquis, à combler les lacunes et à redynamiser les outils de lutte contre la corruption, en tenant compte de la particularité culturelle, sociale et politique de nos Etats ; ce qui permettra aux dispositifs anti-corruption d’être capables de relever les défis posés par ce phénomène.
Le secrétaire exécutif du FIGE, l'Inspecteur général de Djibouti, M. Hassan Issa Sultan, a exprimé ses remerciements au gouvernement mauritanien pour l’organisation de cette réunion, qui reflète la grande attention accordée par la Mauritanie à la bonne gouvernance et à la lutte contre toutes les formes de corruption, louant à ce propos, son accompagnement continu du processus Forum et son souci constant pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixés.
Créé en 2006, le FIGE vise à mettre en place un mécanisme pour l'échange d’expériences entre les différents institutions de contrôle dans les Etats africains, afin de réaliser la bonne gouvernance et de lutter contre la corruption sous ses diverses formes, a-t-il affirmé, mettant en exergue la grande contribution des ateliers et séminaires du Forum dans l’approfondissement des discussions sur les divers sujets liés à la bonne gouvernance ainsi qu’au renforcement des rôles de contrôle entre les organes affiliés au Forum, d’une part, et entre eux et leurs partenaires au développement, d’autre part.
Le Président du FIGE sortant, Inspecteur général de Côte d’Ivoire M. Ahoua N'Doli Théophile, a loué dans son mot, la tenue de cette rencontre en Mauritanie et salué le haut patronage dont elle a bénéficié, précisant qu’ils traduisent la grande importance occupée par la lutte contre la corruption dans le programme du Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, mis en œuvre par le gouvernement.
L’organisation à Nouakchott des travaux de la 7e Assemblée générale du FIGE, constitue un double événement, dès lors qu’ils permettront sans doute d'approfondir la discussion sur les divers sujets relatifs à la bonne gouvernance et à ses applications d’une part et de constituer une opportunité pour apprécier l’étroite relation entre la lutte contre la corruption, le développement et l'espace pour l'échange de vues entre les différents participants tout en tirant profit des expériences des institutions qu’ils représentent.
L’ambassadeur chef de la délégation de l'Union Européenne en Mauritanie M. Giacomo Durazzo, avait auparavant prononcé un discours, dans lequel il a loué les efforts déployés par le Forum dans la lutte contre la corruption et le renforcement de la surveillance de manière générale et les efforts consentis par le gouvernement mauritanien en particulier, dans le domaine, passant en revue les secteurs d’intervention de l’Union pour appuyer ce processus dont en premier les activités du programme d’appui au renforcement de ‘l’Etat de Droit en Mauritanie ».
L’ambassadeur a mis en exergue la nécessité d’impliquer tout le monde dans cette lutte contre la corruption aussi bien en Afrique que dans les autres pays, soulignant que c’est le moyen indispensable pour relever les défis posés et surmonter les obstacles qui entravent tout progrès dans ce sens, exprimant la détermination de l'UE d’accompagner les efforts du continent dans sa lutte contre la corruption ainsi qu’à déployer tous les moyens à sa disposition pour gagner ce combat.
Des exposés seront présentés au cours des activités de cette réunion du Forum, se rapportant notamment au rôle des inspection publiques de l'Etat en Afrique d’une part de la justice pénale dans la lutte contre la corruption d’autre part, en plus du modèle mauritanien, le système bancaire, la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, sans oublier les défis communs dans la lutte contre la gabegie, le détournement de fonds, et d'autres sujets.
Le programme du FIGE comprend également l’organisation d’un atelier sur la capacité de travail, de coopération et de suivi des inspections générales des Etats participant et des discussions sur les expériences de ces organes.
La cérémonie de lancement de cette réunion s’est déroulée en présence de membres du gouvernement et du corps diplomatique accrédité à Nouakchott ainsi que de plusieurs professionnels des milieux financiers.
AMI
