Le Président évoque les difficultés de réaliser les investissements requis

Le Président évoque les difficultés de réaliser les investissements requis

Le Président Ould Cheikh El Ghazouani, a mis en exergue dans son discours prononcé hier lundi à Dubai, les problèmes structurels qui se traduisent par la fragilité de l’infrastructure, la difficulté de l’accès au financement, le faible niveau du capital humain, l’adynamie du secteur privé, la limitation de l’exportation aux seules matières premières brutes et la défaillance de l’infrastructure numérique.
"L'industrie constitue le moteur du développement économique global et son pilier central, en raison de sa contribution exceptionnelle à la création d’emplois, à la génération de la valeur ajoutée et au relèvement du taux de croissance", a-t-il ajouté..
 

Voici le texte du discours :

"Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux, et prière sur Son Saint Prophète

Altesse Cheikh Mansour Ibn Zayed,

Excellences.

Mesdames, messieurs;

Je voudrai tout d’abord remercier sincèrement les Émirats Arabes Unis, les dirigeants et le peuple émiratis pour leur aimable invitation à participer à la quatrième session du Sommet mondial sur l’industrie et de la manufacture, en marge de l’Expo 2020 de Dubaï, et pour la chaleur de l’accueil et pour l’hospitalité généreuse dont ma délégation et même avons été l’objet depuis notre arrivée dans ce pays frère.

En accueillant l’EXPO 2020 et le Sommet mondial sur l’industrie et la manufacture à Dubaï, les Émirats Arabes Unis, prouvent une fois de plus, leur profondeur de leur vision et la pertinence de leur approche prospective.

Mesdames, messieurs;

L’industrie est véritablement un moteur du développement économique global et son pilier central, en raison de sa contribution exceptionnelle à la création d’emplois, à la production de valeur ajoutée et à l’augmentation du taux de croissance.

La taille et la diversité de la contribution du secteur industriel aux économies contemporaines ont considérablement doublé au cours des deux dernières décennies, grâce à la révolution des nouvelles technologies et à la transition numérique accélérée. Cela reflète l’importance et la pertinence de la devise de notre Sommet: «Mise à niveau des sociétés: Orienter les technologies numériques vers la réalisation de la prospérité».

Mesdames et messieurs,

Les économies des pays en développement, en particulier sur le continent africain, sont souvent caractérisées par la faiblesse de leurs secteurs industriels.

Malgré ses nombreux attraits pour les investissements et les incommensurables ressources naturelles qui constituent des inputs essentiels pour l’industrie, le continent africain continue de lutter pour son décollage industriel, tout comme les taux d’investissement et les ratios de contribution industrielle au produit intérieur brut demeurent très faibles.

Cela est principalement dû à des problèmes structurels qui se traduisent par la fragilité de l’infrastructure, la difficulté de l’accès au financement, le faible niveau du capital humain, l’adynamie du secteur privé, la limitation de l’exportation aux seules matières premières brutes et la défaillance de l’infrastructure numérique.

C’est pourquoi les États africains avaient placé l’industrie et les infrastructures de transformation au premier plan de l’agenda 2063. Aujourd’hui, ces pays déploient de grands efforts pour créer des industries transformationnelles diversifiées, compétitives et efficaces grâce à des programmes ambitieux visant à améliorer les infrastructures de soutien à la croissance dans les transports et les communications, ainsi qu’à moderniser les nouvelles technologies, encourager le secteur privé, créer une zone de libre-échange continentale et de nombreux autres projets, traduisant ainsi la ferme volonté du continent de gagner la bataille de la croissance industrielle et de tirer parti des nouvelles technologies.

Mesdames, messieurs;

Le secteur industriel mauritanien dépend des industries extractives et des petites et moyennes unités industrielles basées sur les produits locaux.

Dans notre pays, comme dans le reste du monde, ce secteur a été touché par la pandémie de la Covid-19, entrainant une régression du produit intérieur brut qui est passé de 10,7% avant la pandémie à près de 9,4%.

Pour faire face à cette tendance, nous nous attelons actuellement à la promotion de ce secteur, dans le cadre d’un programme élargi visant à diversifier notre économie, afin de renforcer sa résilience et d’augmenter sa productivité, comme l’exige le développement durable escompté.

Dans ce domaine, notre stratégie vise à accroître considérablement la contribution du secteur industriel au PIB en favorisant le développement des industries de transformation des produits du secteur primaire, l’amélioration de la compétitivité de nos entités industrielles, la création d’un environnement propice au développement des investissements nationaux et étrangers, ainsi que la mise à niveau des ressources humaines et le lancement de grands projets de dimension industrielle, et à hauts potentiels environnementaux, tels que le projet de production d’hydrogène vert.

Parallèlement à ces programmes, nous œuvrons à l’intégration de nouvelles technologies, en raison du rôle central que l’économie numérique peut jouer dans la création d’emplois, le soutien de la croissance et l’amélioration des principaux indicateurs économiques.

Convaincus que l’innovation numérique peut contribuer à libérer le potentiel créatif de nos jeunes, nous avons créé un ministère de la Transition numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’Administration qui travaille à la création d’une infrastructure numérique moderne et solide pour assurer des services de qualité, rapides accessibles à tous, afin de tirer parti des solutions et des techniques développées à travers le monde dans divers domaines, en particulier dans le domaine des industries de transformation.

Cependant, dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie, nous sommes confrontés à des défis majeurs, notamment la difficulté de réaliser les énormes investissements requis par la transformation numérique et le développement industriel dans un pays où les priorités en matière de développement sont en concurrence et font face aux effets catastrophiques de la pandémie de la Covid-19.

Par conséquent, nous nous employons à soutenir les entreprises des secteurs public et privé, ainsi qu’à promouvoir et à valoriser nos avantages comparatifs d’attraction de l’investissement, tels que notre excellent climat des affaires, nos immenses ressources naturelles, la sécurité et la stabilité politique qui prévalent dans notre pays, nos divers allégements fiscaux et exemptions au profit des investisseurs et de nombreux autres facteurs incitatifs à l’investissement.

Mesdames, messieurs;

Comme vous le savez, l’industrie fait partie du neuvième objectif du développement durable, en raison de son rôle pivot dans la stimulation de la croissance et dans la création d’emplois et, plus généralement, dans la lutte contre la pauvreté et la création des conditions de durabilité.

En République Islamique de Mauritanie, nous travaillons d’arrache-pied pour atteindre cet objectif et sommes prêts à nous engager dans toutes les formes de partenariat et de coopération de nature à accélérer la transformation industrielle et numérique.

Je vous remercie.

Que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur vous».

mar, 23/11/2021 - 09:12

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