O. Maham : Biram se sert de l’esclavage comme « fonds de commerce »

Le ministre de la Culture, de l'Artisanat et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Me Sidi Mohamed Ould Maham, a livré hier jeudi, au cours de la séance commentaire des résultats du Conseil des ministres, tenu quelques heures auparavant, son point de vue sur l’appel lancé dernièrement par Jean Luc Mélenchon, « à une lutte internationale contre l’esclavage », au cours duquel, il a rendu un vibrant hommage « combat extrêmement ouvert », lancé par le député  Biram Dah Abeid.pour obtenir l’abrogation de l’esclavage dans son pays la Mauritanie.

 

Répondant « aux déclarations d’un ancien candidat à la Présidence française au sujet Biram Dah Abeid », le ministre a fait remarquer qu’elles dénotent « de son ignorance de la situation en Mauritanie ».

 

Et d’ajouter à propos du député en détention Ould Abeid, qu’il « n’était, dans son histoire ni un défenseur des droits de l’Homme ni de la cause antiesclavagiste et n’a emprunté cette voie que lorsque c’est devenu un fonds de commerce à partir de 2008 et 2009 ».

 

Et de poursuivre : « avant cela, il appartenait au Parti Républicain Démocratique et Social (PRDS) et aux autres régimes qui ne s’intéressaient point à cette cause ».

 

Evoquant les circonstances qui été à l’origine de l’emprisonnement de Ould Dah, Me Ould Maham a dit :

 

« le problème de Biram est lié à une plainte déposée contre lui par un journaliste et non par le gouvernement qui n’est pas partie prenante à l’affaire et qui a permis à l’intéressé de se porter candidat de l’intérieur de sa prison, ce qui lui a permis d’être élu sans entrave ».

 

Et d’ajouter : « si le gouvernement n’était pas neutre dans cette affaire il aurait accéléré son procès et l’aurait condamné pour l’empêcher de se présenter », rappelant que sa candidature à la Présidence en 2014 n’a pas fait l’objet de restrictions.

 

« Mieux, certains partis de la majorité ont validé, par signature de leurs conseillers, sa candidature », a-t-il dit.

 

Le Porte-parole du gouvernement a montré que le régime actuel a beaucoup facilité l’exercice des libertés publiques et le bon déroulement de l’action démocratique dans le pays, réaffirmant que le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, a œuvré, depuis son arrivée au pouvoir, à mettre fin aux séquelles de l’esclavage et a pénalisé, par une loi constitutionnelle, sa pratique, pris des lois l’incriminant et créé l’Agence nationale "Tadamoun" de lutte contre les séquelles de l’esclavage, contre la pauvreté et pour l’insertion, pour éradiquer ce fléau et tout ce qui s’ensuit, entre autres mesures importantes et nécessaires dans ce domaine.

 

Agences

mer, 05/12/2018 - 10:15

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