Le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres a déclaré samedi, avoir "appris avec regret" que, vendredi, le gouvernement de transition du Burkina Faso a déclaré "persona non grata" la Coordinatrice résidente/Coordinatrice humanitaire des Nations Unies et responsable désignée dans le pays, Madame Barbara Manzi.
"Le Secrétaire général a pleinement confiance dans le système des Nations Unies au Burkina Faso, ainsi que dans l'engagement et le professionnalisme de Madame Manzi", a expliqué Stéphane Dujarric Porte-Parole du Secrétaire Général, dans un communiqué.
Le système des Nations Unies, "dirigé par la Coordinatrice résidente, s'est efforcé de travailler avec les autorités de la transition Burkinabè afin d’appuyer les efforts de développement et de fournir une assistance humanitaire indispensable", a-t-il ajouté.
Le communiqué indique que la "doctrine de persona non grata ne s'applique pas aux fonctionnaires des Nations Unies".
Peu après la publication du communiqué annonçant l'expulsion de Barbara Manzi du Burkina Faso, la ministre burkinabè en charge des affaires étrangères, Olivia Rouamba, a expliqué vendredi à la télévision publique (RTB) que c'est la personne de Madame Manzi qui est remise en cause par les autorités burkinabè et non le système des Nations Unies.
"C’est l’individu qui n’est pas en phase avec la vision du moment au Burkina Faso. Nous gardons toujours une très bonne coopération avec les Nations unies", a-t-elle indiqué.
Olivia Rouamba a soutenu que le gouvernement burkinabè reproche à Barbara Manzi d’avoir pris la "décision unilatérale" d’évacuer les familles du personnel des agences du système des Nations Unies sous prétexte que la situation sécuritaire de Ouagadougou était menacée.