L'évaluation idéologique et politique du parti islamiste en Mauritanie fait l’objet d’une vive polémique, même si les protagonistes au sein de cette formation conviennent qu'il est l'un des partis influents sur la scène politique nationale, quels que soient les niveaux et les directions de cette influence.
Les islamistes ont ouvert hier le 4e Congrès de leur parti au Palais des Congrès, dans la discipline institutionnelle, se flattent-ils, au moment où leurs adversaires qualifient ces assises de simple show.
Quant à nous au Centre Essahraa, nous y voyons l'occasion de concentrer le « Zoom » sur cette composante de l'échiquier politique national et de trouver la réponse sous plusieurs angles, à une question fréquemment posée : Tawassoul, jusqu’où ?.
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L'origine de l'intérêt
L'intérêt porté sur le parti Tawassoul sur la scène politique nationale découle de considérations multiples :
☑️ C'est un parti qui exprime le projet de l'islam politique en Mauritanie. On sait également que l'état de l'islam politique suscite l’attention dans le monde entier, en raison des problématiques et des discussions qu’il soulève.
☑️ C'est un parti qui se trouve aux commandes de l'opposition dans le pays au cours de deux mandats électoraux,
☑️ Il est indexé de plus par ses ennemis, d’instabilité dans les positions, soit une accusation catégoriquement démentie par ses partisans, qualifiant au contraire cette mutation des positions de conséquence logique de la flexibilité des choix et de l’institutionnalisation de la prise de décision.
Le parti a connu au cours de ces dernières années, de fortes tensions internes entre un certain nombre de ses principaux leaders, rappelle-t-on.
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Quel contexte
Le Congrès du parti Tawassoul se tient dans un contexte national caractérisé par des facteurs dont les plus importants sont peut-être :
☑️ L’approche des prochaines élections municipales, législatives et régionales attendues l'été prochain.
☑️ L’atomisation des positions et des emplacements des forces de l'opposition, en dépit des nombreuses tentatives effectuées par le camp opposant pour dépasser ses divergences qui paraissent comme étant les plus profondes de l'histoire politique du pays.
☑️ L’entrée de partis de la majorité et du gouvernement dans des campagnes anticipées, dans lesquelles s’entremêlent les activités du parti au pouvoir, les initiatives et les départements ministériels, dans ce qui apparaît comme étant un défi de la majorité pour réaliser de grands succès en mai 2023.
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Quelles options ?
D’importantes questions sur lesquelles le parti devra se prononcer, sont inscrites à l’agenda de ces assises dont principalement :
☑️ Les islamistes de Tawassoul poursuivront-ils leur lutte dans les rangs de l’opposition, qualifiée par des observateurs de force en ébullition, ou s’approcheront-ils du pouvoir, dirigé par d’illustres leaders historiques qui ne cachent pas leur soutien au régime du président Ghazouani. ?
☑️ Sur les plans intellectuel et activiste, le parti devra trancher sur les divergences profondes opposant un certain nombre d'écrivains et d'intellectuels exprimant l’état de l'islam politique en Mauritanie à partir de certaines questions de droits humains dans le pays.
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Qui sera le président...?
Les observateurs de la situation islamique en Mauritanie n’écartent pas une rude compétition au 4e congrès de Tawassoul sur la direction du parti pour les cinq prochaines années.
Des sources médiatiques proches du courant de l'Islam politique évoquent deux candidatures suscitant une vive concurrence :
✔️Premièrement : Le choix est circonscrit à ce stade sur les dirigeants fondateurs. Ce qui suppose dans ce cas, la prolongation du mandat de l'actuel président, Dr Mohamed Mahmoud Ould Seydi ou le cas échant, le come-back de l'ancien président, Mohamed Jemil Ould Mansour,.
✔️ Deuxièmement : l’idée de renouvellement du leadership. On suggère ici, selon des sources proches du parti, plusieurs noms dont les plus en vue sont :
- Le président du Conseil de la Choura, Hamdi Ould Brahim.
- L'actuel député de la ville de Kiffa Hamadi Ould Sidi El Mokhtar, dit Madi,
- Le Chargé des relations extérieures Ahmedou Ould Mballa.
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Conclusion : Les islamistes se vantent, disant que leur parti est le plus harmonieux du paysage politique mauritanien, mais force est de constater que l'acuité des tiraillements et les enjeux énormes compromettent cet avantage à un tournant décisif, où seuls les résultats de ces assises nous permettront de connaître le degré de leur constance, quand nous saurions vers où se dirige l'islam politique mauritanien : parti Tawassoul ?
Centre Essahraa
