Zoom Essahraa (33)… Fronde... signe précurseur d'une crise ou un indicateur de force ??

Zoom Essahraa (33)… Fronde... signe précurseur d'une crise ou un indicateur de force ??

L’annonce du Parti Insaf (Equité) au pouvoir  de ses listes pour les prochaines élections de mai 2023 a été suivie d’intenses discussions évoquant l’existence de mécontents et de frondeurs ici et là, qui n’apprécient pas leur exclusion des investitures sur les listes du parti.

 

Cette situation est-elle alors un signe précurseur de problèmes auxquels le pouvoir doit s’attendre au cours des élections prévues à la mi-mai ?

 

Ou bien, s’agit-il d’un différend, susceptible d’être un indicateur de la force des paris posés par les groupes locaux dans les candidatures sur les listes du parti dont les partisans et les opposants s'accordent à dire, que dans la plupart des cas, figurer sur les listes n'est pas seulement une investiture, mais plutôt un pas fait sur le chemin de la victoire.

 

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S’agit-il d’un fait sans précédent...?

 

La première question qui s'impose peut-être avant la mienne, est de s’interroger si cette situation est un signe précurseur de difficultés politiques ou un indicateur de force..?

 

Ceci dit, revenir en arrière sur le processus d’organisation des élections en Mauritanie permet de tirer les enseignements suivants :

 

☑️ ce dilemme intervient dans un processus politique organisé dans un pays où le politique est fortement impacté par le loyalisme et social.

 

☑️ il s'intensifie depuis le début du processus démocratique et se renforce à mesure que les divisions s'enracinent au sein des groupes tribaux en raison de facteurs imbriqués.

 

☑️ cette situation a atteint son paroxysme à une période où les candidatures indépendantes étaient autorisées.

 

 

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Un signe précurseur de crise..?

 

Un certain nombre d'observateurs considèrent l'état de colère manifesté récemment comme étant un fait annonciateur d'une crise de la scène politique partisane à l’actuel pouvoir. Ce qui signifie selon ces analystes :

 

☑️ que les choix dont la détermination a pris beaucoup de temps et qui ont été régulièrement reportés jusqu’à l’expiration des délais fixés, n'ont pas réussi à satisfaire de nombreuses forces vives au niveau d’une grande partie des wilayas du pays.

 

☑️ ils indiquent en conséquence que le parti Insaf qui dirige la majorité favorable au  président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani pourrait avoir des difficultés à s’imposer en tant que parti dirigeant avec une majorité confortable par rapport au reste des autres partis qui représentent près des deux tiers de la scène partisane nationale (le ministère de l'Intérieur reconnaît 25 partis, dont sept seulement se trouvent dans les rangs de l'opposition).

 

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Indicateur de force..

 

Contrairement à ceux qui considèrent la question comme un signe précurseur de crise, il y a ceux qui y voient au contraire un indicateur de force.  Ils évoquent à ce propos :

 

☑️ ses indications sur la force des paris sur les candidatures en raison de la prise de conscience de la plupart des forces locales du fait que le Parti Insaf est la porte la plus large vers la victoire.

 

☑️ Sa création sur des données solides qui ont fait progresser ceux qui ont fait leurs preuves sur le terrain, ce qui explique - selon certains - la sévérité de la réaction des partis existants, mais lesquels, ne détenant pas les cartes de réussite, n’ont plus qu’à élever la voix.

 

☑️ Le fait qu'il débouche dans sa sortie définitive sur une arène partisane qui soutient le pouvoir plus pluraliste que le cas du parti de la majorité unique ou du président. Ce qui peut représenter une facette des contours de la nouvelle scène politique à porter au crédit de l’actuel pouvoir.

 

 

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En conclusion:

 

Bien que toute la vérité sur cette atmosphère de mécontentement ne sera réellement connue qu’au lendemain du scrutin, suivant les résultats des dépouillements des urnes, force est de constater que cet état est :

 

✔️ Une expression d'une nouvelle dimension dans la politique nationale, peut-être une combinaison de la lutte enracinée pour l'influence et la force d’impact des supports sociaux.

 

✔️ Le pouvoir imposera au cours des prochaines semaines, des "mesures" particulières pour contenir les cas de colère afin de limiter ses effets sur des élections dont les résultats auront un impact direct sur la scène post-2023.

 

Essahraa

ven, 24/03/2023 - 12:25

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