Le tribunal correctionnel spécialisé dans la lutte contre la corruption a interrogé ce mercredi 3 mai courant, l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, dans le cadre de ce que les médias appellent le procès de la décennie.
Ould Abdel Aziz a répondu lors de sa comparution devant l’instance, aux charges les plus importantes retenues contre lui, ainsi qu'aux dépositions faites par des témoins convoqués par le tribunal au cours de ses précédentes audiences.
Ould Abdel Aziz a tenu d’emblée à réaffirmer son attachement à l’immunité constitutionnelle dont il jouit en sa qualité d’ancien président conformément à l'article 93 de la Constitution.
Défi
Dans ses réponses devant le tribunal, l'ancien président Ould Abdel Aziz a défié quiconque de prouver par des preuves et des documents, avoir pris une décision visant à servir son intérêt personnel et à nuire à l'État mauritanien, pendant sa présidence.
Et d’ajouter : Je n’ai pas pris de décision pendant mon règne, en dehors du cadre institutionnel supervisé par les autorités concernées conformément aux lois, bien que les présidents puissent prendre des décisions erronées pendant leur gouvernance.
Vente des écoles
La vente des écoles est intervenue après une évaluation effectuée par les services habilités de l'État, selon laquelle, ces établissements n’étaient plus utilisables pour l'enseignement en raison de leur présence dans des zones abandonnés et au milieu des marchés. L’Etat a par ailleurs récolté des sommes importantes de ces ventes, lesquelles ont été investies dans la réalisation de nouvelles installations dans des zones souffrant du manque d'écoles et de services de base médiocres.
La vente des écoles s’est déroulée par ailleurs aux enchères publiques, selon les modalités légales, et sous la supervision de commissions spécialisées, avec comme objectif d’orienter l’argent obtenu vers d'autres projets plus importants.