Les forces politiques soutenant le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani ont annoncé, en dépit, d’une opinion publique nationale préoccupée par le suivi de la guerre contre Gaza, leur décision très attendue de cautionner sa candidature pour un second mandat et leur engagement à bien préparer les prochaines élections.
Le timing de l'annonce caractérisée par la multitude des évènements et la brève déclaration de cette Majorité suscitent de nombreuses questions sur sa vision de ce marathon et sur ses appréciations de la nature compétitive de ladite course. Il impose également, peut-être avec instance, la question sur les raisons de l'absence de discussions sur le même sujet, dans l’autre camp de la scène politiqu,.
Zoom Essahraa ouvre le dossier du marathon présidentiel de 2024 avec un épisode qui prospecte le cadre de cette course et le signal donné par les partis au pouvoir d’engager immédiatement la compétition, pour continuer Inchallah à accompagner le rythme de ses rebondissements, dans les prochains épisodes.
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Le Contexte du marathon
Le second mandat ne représente généralement pas un problème majeur dans des pays comme le nôtre, puisque les crises et les défis sont plutôt liés à son expiration, constituant toutefois dans les Etats qui connaissent une forte concurrence politique, un défi majeur, du fait que cette deuxième échéance constitue :
✔️ un test du bilan des performances au cours du premier mandat,
✔️ qu’elle intervient une fois l'étincelle du début affaiblie et la mobilisation des opposants de la rue sur les présumées erreurs qui se seraient produites.
✔️ La troisième - qui est la plus difficile – est le fait que le second mandat signifie en termes constitutionnels que c’est le dernier, avec le sentiment de nombreux cercles que l'opportunité peut être propice à la réalisation des plus grands acquis.
Si le moment n'est pas encore venu de parler des paris et des chances des participants au marathon présidentiel, ce dernier comporte des indicateurs majeurs dont le moment d’en rappeler afin d’encadrer une compréhension sur une concurrence qui devrait dominer la scène politique dans les mois à venir.
✔️ La course se déroule dans un environnement régional extrêmement turbulent tant sur le plan politique que sécuritaire (coups d'État au Mali, au Niger et au Burkina Faso, et élections attendues au Sénégal voisin et dans d'autres pays (du sud et du nord). .
✔️ La course est lancée à un moment où le monde entier retient son souffle dans l’attente des issues du déluge d'Al-Aqsa, dont de nombreux experts stratégiques sont convaincus qu'il s'agit d'un événement crucial dans la région et peut-être dans le monde entier.
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A l’heure de l’annonce
✔️ Intervient alors dans le pays, l'annonce de l'accord des partis de la Majorité pour lancer le processus d’investiture de la candidature du Président Ghazouani, à la suite d’un Pacte Républicain signé avec des partis d'opposition, qui devra aboutir, - selon l’agenda annoncé à sa paraphe - à une concertation, qui devait selon les observateurs, conduire à des amendements apportés au code électoral.
✔️ Il intervient aussi avec la fin des plaidoiries relevant du dossier de la décennie, dans lequel l'ancien président est jugé, au milieu de pronostics augurant un verdict, dont l’hypothèse la plus basse, consistera non seulement à priver Ould Abdel Aziz de la participation au dit marathon, mais plutôt au second mandat jusqu’à son expiration, si les choses se passent conformément aux calculs des partisans de l’actuel pouvoir, selon lesquels, les faits du procès jouent aussi bien en faveur de leur faveur que de leur candidat.
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Feuille de route
La déclaration d'annonce de candidature publiée le 8 novembre par les partis de la Majorité représente un point d’une feuille de route qui a été probablement approuvée il y a quelque temps selon ce qui ressort clairement d’indicateurs, notamment :
✔️ L’organisation d’élections législatives, régionales et municipales anticipées afin de donner plus de temps à la préparation des consultations présidentielles,
✔️ Des médias soulèvent à travers des articles et des initiatives politiques la question du second mandat
✔️ Sorties médiatiques du président Ghazouani, répondant à la question du Centre Essahraa sur sa candidature : "Vous avez dit, il y a quelques jours, que vous laissiez votre dossier de candidature pour un second mandat entre les mains du peuple. Après cela, plusieurs initiatives sont sorties vous demandant de vous présenter. Avez-vous pris la décision de vous présenter ?", disant : "Il est vrai que j’ai dit que l’affaire était entre les mains du peuple mauritanien, et en particulier de ma majorité politique. La priorité maintenant est au travail, et chaque chose se décide en son temps".
✔️ Selon des sources d’Essahraa, des coordinateurs seront nommés pour préparer la campagne dés à présent alors que le rythme d’achèvement de certains projets sera accéléré pour servir de levier au discours de la campagne.
✔️ Quant à l'annonce officielle de la candidature, elle devrait avoir lieu au même moment et peut-être au même lieu où elle l’avait été au premier mandat, le 1er mars dans le stade de la capitale.
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Carte de compétitivité
La carte des candidats au marathon présidentiel de 2024 n’est pas encore claire, et il est probable qu’elle ne le sera pas avant le début de l’année prochaine, mais il est plausible qu’elle comprendra :
☑️ L'ancien candidat à la présidentielle Biram Dah Abeid
☑️ Le député de l'Alliance « Espoir Mauritanie », El Id Mohameden.
☑️ Le Président du projet du Parti des Forces Progressistes pour le Changement, Samba Thiam.
☑️ Un Candidat du Parti Tawassoul.
☑️ un Candidat conjoiny pour le RFD et l’UFP
Il est clair à présent, en attendant à ce que la liste des candidats à la course au palais ocre soit complète et définitivement annoncée, que cette compétition en perspective ne sera pas aussi enthousiaste que celle de 2019, s’affichant comme étant le couronnement d’un mandat dont le principal leitmotiv était l’apaisement
