Les chefs d'État des pays membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont décidé, samedi 24 février, de lever une partie des sanctions contre le Niger, a annoncé à Abuja le président de la Commission de l'organisation régionale.
La Cédéao "a décidé de lever avec effet immédiat" les plus lourdes sanctions imposées au Niger depuis la prise du pouvoir à Niamey d'un régime militaire qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum en juillet, a annoncé Omar Alieu Touray, le président de la Cédéao.
Les frontières et l'espace aérien nigérien seront rouverts, les transactions financières entre les pays de la Cédéao et le Niger de nouveau autorisées, et les avoirs de l'État nigérien dégelés, "pour des raisons humanitaires", a-t-il encore déclaré.
"Des sanctions individuelles et politiques restent en place", a-t-il ajouté sans donner plus de précisions.
Le président de la Cédéao a également réclamé "la libération immédiate" du président nigérien déchu Mohamed Bazoum, détenu avec son épouse par le régime militaire depuis sept mois.
Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, également dirigés par des régimes militaires et sous le coup de sanctions de la Cédéao, ne sont pas concernés par ces annonces.