L'Afrique a besoin de ressources massives pour son développement

L'Afrique a besoin de ressources massives pour son développement

Pour financer notre développement nous aurons besoin de ressources massives de financements privés et de financement direct étranger ainsi que de réduire les coûts de financement du capital à travers un mix approprié de ressources concessionnelles et de financement au coût du marché.

Ces déclarations ont été faites ce lundi par le Président mauritanien et Président de l’Union africaine, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, à l'occasion de sa participation, ce  matin au Palais des Conférences Jomo Kenyatta à Nairobi, aux travaux du Sommet conjoint des Chefs d’Etat africains et de l’Association internationale de développement (IDA) qui se tient actuellement dans la capitale kenyane.

Les besoins de financement additionnels pour les infrastructures de développement ont ainsi été estimés par la Banque Africaine de Développement entre 68 et 100 Milliards de dollars par an, tandis-que les besoins de financement additionnels nécessaires pour que l’Afrique atteigne les Objectifs du développement durable ont été estimés à 190 Milliards de dollars par an, a précisé Ould Ghazouani.

.Ce bref tableau des besoins de financement montre, si besoin était, l’impérieuse nécessité d’une 21ème reconstitution ambitieuse et solide des ressources de l’IDA, au moment où plusieurs de nos États font face à des obligations et à des contraintes multiples: service de la dette, choc climatique, conflits et afflux de réfugiés, a ajouté le Président en exercice de l'Union Africaine, selon lequel,  à elles seules, les ressources de l’IDA ne suffiront point. 

Et de poursuivre : c’est pourquoi, je voudrais, ici, exprimer mon très fort soutien à la réforme engagée par le Président Ajay Banga, en vue de bâtir une Banque Mondiale plus grande, plus forte et plus efficace, une banque mondiale dans laquelle les différentes branches publiques et privées opèrent en synergie.

Je tiens, également, à saluer ses efforts visant à réduire les délais de préparation des projets et à simplifier les procédures d’approbation et de mise en œuvre.

Je me félicite enfin de sa collaboration renforcée avec le Président de la Banque Africaine de développement, mon frère le Président Adesina, notamment dans le domaine crucial de l’accès à l’énergie et je formule le vœu que cette coopération s’étende à d’autres secteurs et inclut d’autre Banques Multilatérales de développement.

L’IDA joue un rôle unique dans le financement du développement en Afrique ou elle intervient au niveau de 39 pays.  

Au fil des ans, 1.5 Milliards de pauvres ont bénéficié des financements de l’IDA dont un nombre important de nos concitoyens africains.

Ce rôle doit se renforcer alors que nous faisons face aux défis majeurs des changements climatiques.

C’est pourquoi je réitère, au nom de l’UA et en mon nom propre, mes remerciements aux pays donateurs de l’IDA pour leur générosité et appelle à une reconstitution ambitieuse et solide des ressources de l’IDA à la hauteur des challenges de notre époque.

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lun, 29/04/2024 - 15:21

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