Zoom Essahraa.. Questions et attentes post-électorales..?

Zoom Essahraa.. Questions et attentes post-électorales..?

Les Mauritaniens attendent avec beaucoup d’impatience, la fin d’une semaine décisive pour dessiner l’avenir politique et trancher la scène post-électorale, les relations entre les partis en scène, le retour d'Internet et par conséquent le retour à une vie normale et de voir mieux le portrait de la scène gouvernementale qui se précisera au début de la semaine prochaine.

Nous tenterons dans le Zoom Essahraa de cette semaine, d'examiner les caractéristiques d'une situation toujours assombrie par l'atmosphère des élections et les tensions qui l’avaient suivies et couvrant certains de ses aspects par des nuages ​​pluvieux d'automne. ..?

 

Répercussions des résultats...

 

Deux semaines se sont écoulées depuis l'annonce des résultats de l'élection présidentielle, qui a accordé au président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani un second mandat de cinq ans, malgré les objections de l'un de ses adversaires, à savoir le président Biram Dah Abeid, lequel suspecte l’exactitude des résultats annoncés. En effet, Biram a qualifié la décision de trancher les élections du premier tour de résultat d’une opération contrôlée et entachée de violations, selon ses dernières déclarations.

Deux semaines marquées par des incidents et des manifestations au niveau de plusieurs villes, au cours desquelles quatre victimes sont tombées selon les chiffres officiels, créant ainsi une atmosphère de tension :

✔️ Les parties gouvernementales accusent des parties extrémistes de provoquer des tensions, de mener des actes de violence, d’organiser des émeutes et de blesser certains éléments des forces de sécurité.

✔️ Les parties politiques et de défense des droits de l'homme répondent par des contre-accusations de répression, d'exécutions extrajudiciaires et de confiscation des libertés.

✔️ Coupure de l’internet des téléphones mobiles en prévision de nouveaux appels à manifester et à protester contre les résultats ainsi que pour prévenir les affrontements et le risque de nouvelles victimes qui pourraient en découler.

✔Entre ceci et cela, on parle de discussions entre les parties en scène qui pourraient conduire, peut-être, à une situation politique qui rétablirait la vie normale et l'Internet pour les téléphones mobiles.

 

Dialogue et gouvernement.

 

A l’horizon politique, on parle beaucoup et plus principalement de deux dossiers : Dialogue et gouvernement :

✔ Le discours de dialogue est fortement présent chez les électeurs de l'opposition qui reconnaissent les résultats, ceux qui les rejettent et ceux qui se réservent, comme moyen fondamental de règlement des problèmes ainsi que pour tracer les contours de l’avenir. Ce que les partisans du pouvoir considèrent comme une forme de commentaire fait de manière antidémocratique sur le choix des électeurs.

La question du « dialogue » n'est pas une question nouvelle dans le débat politique. Elle était particulièrement présente lors du premier mandat du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani et avait constitué une revendication pour certaines forces d’opposition, alors que le pouvoir a proposé ce qu'il a appelé une approche de concertation, finalement retenue avec la participation d'un certain nombre de forces politiques et le boycott d’autres.

✔Et le gouvernement du second mandat : Bien qu'il n'y ait pas encore d'informations sur une décision officielle de former un nouveau gouvernement, le débat, notamment entre les partisans du président Ghazouani, a dépassé le « principe » de la formation du gouvernement sur sa forme, qui le dirigera, qui y entrera et qui en sortira.

Sans entrer dans le jeu des noms, les observateurs suggèrent que le gouvernement reflète une combinaison prenant en considération trois dimensions :

☑ La capacité de traduire le programme électoral du Président Ghazouani, notamment ses titres, jugés particulièrement attractifs ; Jeunesse, lutte contre la corruption et intégration sociale.

☑ Tendances électorales et votes ; Les zones ayant les vote les plus élevées sont généralement combinées en guise reconnaissance et de ceux qui sont plus faibles en vue de répondre à leurs aspirations

☑ Un niveau d'ouverture aux forces venues du camp de l'opposition, qui a constitué un titre marquant dans la campagne du candidat Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani.

 

Comment va se dessiner la scène de l’opposition ?

 

Ce n’est pas seulement le gouvernement qui sera formé, mais l’opposition également. Nous avons mis l’interaction avec les résultats des élections avec trois niveaux de l’opposition :

✔ Une opposition qui a jusqu'ici refusé de reconnaître les résultats et qui est représentée par le candidat arrivé en deuxième position, M. Biram Dah Abeid.

✔ L'opposition qui a reconnu les résultats et qui a appelé le Président élu pour exprimer ses félicitations d’une part et sa disposition à de coopérer à partir de l'opposition d’autre part, représentée par les deux candidats, Hamadi Sidi El-Mokhtar et Outouma Soumaré.

✔ L'opposition qui a parlé de violations les qualifiant de graves et a utilisé des expressions selon lesquelles elle manifeste sa volonté d’interagir sur fond du fait accompli et non sur fond d’une reconnaissance de la légitimité, représentée par les candidats El Id Mohameden et Ba Mamadou Bocar.

 

En conclusion :

 

En attendant que la scène prenne forme avec ses camps, il semble que les deux semaines restantes avant le jour de l’investiture connaîtront peut-être une menace de bousculade dans la rue et certainement dans les coulisses et les couloirs de la politique.

ven, 19/07/2024 - 17:38

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