Le Président réelu et investi aujourd'hui Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a souligné dans un discours prononcé ce jeudi 1er aout au Centre International des Conférences de Nouakchott lors de sa cérémonie d’investiture en tant que Président de la République, la préservation des acquis réalisés au cours des cinq dernières années et leur consolidation pour construire l’État auquel aspirent tous les citoyens.
, "un État de droit, de sécurité et de développement, passe par l’accélération de la mise en œuvre du programme électoral approuvé par les Mauritaniens", a ajouté Ghazouani, selon lequel, ce programme n’est pas un simple document préparé pour les besoins de la campagne électorale, mais un contrat et un pacte et qu’il ne ménagera aucun effort pour honorer ses engagements.
Le Président investi a appelé également tous les partis politiques, les leaders d’opinion, la société civile et toutes les forces vives à conjuguer leurs efforts pour participer à la mise en œuvre minutieuse et efficace de ce programme afin d’assurer la réalisation de tous ses objectifs et finalités.
Le mandat actuel sera fait par les jeunes et pour les jeunes, réaffirme Ghazouani
Le Président de la République a réitéré que le mandat actuel sera fait par les jeunes et pour les jeunes, parce qu’ils sont l’espoir de la nation et sa force présente et future.
J’ai souligné à maintes reprises que cette mission serait menée par les jeunes et pour les jeunes, et je le réaffirme aujourd’hui. Oui, ce sera un mandat de la jeunesse, parce que la jeunesse est l’espoir de notre nation, sa force, son présent et son avenir, et il n’y a pas d’espoir pour une nation qui ignore sa jeunesse, laissant ses énergies hors des voies de l’éducation, de la formation, de l’intégration et de la participation.
Nous consacrerons toutes nos politiques publiques à la lutte contre le chômage, à l’éducation, à la formation et à l’intégration des jeunes, de tous les jeunes, quels que soient leurs parcours.
Parmi beaucoup d’autres choses, nous œuvrerons à la mise en place d’une administration dotée des ressources nécessaires et de larges compétences pour traiter les questions de jeunesse dans toutes leurs dimensions, ainsi qu’à la création d’un mécanisme tendant à organiser un service civil volontaire qui contribue à encadrer, former et inculquer les valeurs de la fraternité et de la citoyenneté.
Parce que l’efficacité des politiques publiques au service de la jeunesse et des citoyens en général dépend de la bonne gouvernance, notre guerre contre la corruption sera décisive et implacable.
Il n’y a pas de développement, pas de justice, pas d’équité avec la corruption, et donc pas de tolérance à son égard.
Sécurité, la stabilité et la préservation de l’unité nationale,
Conformément aux dispositions de ce programme, j’accorderai la priorité à la garantie de la sécurité et de la stabilité, base et condition indispensables à la réalisation de tout programme de développement. Dans ce contexte, nous mobiliserons tous les efforts et toutes les ressources pour mettre en œuvre rigoureusement les différents volets de notre stratégie de sécurité intégrée, et nous nous opposerons fermement et vigoureusement à tout ce qui pourrait porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de notre pays.
Je m’emploierai également à consolider l’unité nationale et la cohésion sociale en luttant contre tous les facteurs de division et de discorde qui se nourrissent de faux stéréotypes tels que les fausses hiérarchies, le tribalisme et le clanisme, et en cherchant à consacrer l’égalité de tous en dignité, en droits et en devoirs, ainsi qu’une répartition plus équitable des richesses et des opportunités.
Notre cohésion sociale et notre unité nationale sont notre digue de protection et notre forteresse imprenables face à tous les défis, et nous n’accepterons jamais de les compromettre, quelles que soient les circonstances, et quiconque pense qu’il peut, d’une manière ou d’une autre et sous quelque bannière que ce soit, porter atteinte à notre unité et à notre cohésion sociale, se trompe lourdement.
La guerre contre la corruption, les pots-de-vin et la mauvaise gestion est l’affaire de tous,
La guerre contre la corruption, les pots-de-vin et la mauvaise gestion est l’affaire de tous, c’est la guerre des appareils administratif et judiciaire, la guerre des organes de contrôle et d’inspection, la guerre de l’élite intellectuelle, des leaders d’opinion, de la société civile, de la presse et des hommes d’influence au sein de la société, et cette guerre ne peut être gagnée de manière décisive que grâce aux efforts concertés de tous.
Notre politique de lutte contre la corruption s’inscrira dans une stratégie plus large visant à réformer et à moderniser l’administration, à la rapprocher du citoyen et en améliorer les services.
Nous sommes conscients que les réformes profondes qui nécessitent un changement d’approches, de mentalités, de comportements et de mécanismes de travail se heurtent souvent à de fortes résistances sociales et administratives, et nous sommes tous tenus d’œuvrer pour éviter que ces résistances ne freinent la dynamique de la réforme ou ne l’empêchent d’atteindre ses objectifs.
Un dialogue franc, responsable et désinteressé
Nous continuerons à renforcer notre système démocratique en œuvrant à la consolidation du principe de la séparation des pouvoirs, à l’amélioration de leur indépendance et au renforcement du fonctionnement harmonieux des institutions constitutionnelles, ainsi qu’à l’amélioration continue des capacités et des mécanismes des organes de contrôle des élections.
Je continuerai également à adhérer au principe d’ouverture, de sérénité politique, de consultation, de discussion et de main toujours tendue à toutes les composantes de l’échiquier politique, car je suis convaincu qu’il s’agit de la bonne approche dans la gestion des affaires publiques.
C’est pourquoi l’organisation d’un dialogue inclusif à travers le spectre politique était un volet important de mon programme électoral.
Nous voulons que ce dialogue soit inclusif, franc et responsable, qu’il n’exclue personne et qu’il n’écarte aucune question fondamentale. Nous voulons également qu’il s’agisse d’un dialogue dans lequel les parties concernées s’élèvent au-dessus de la surenchère, des querelles stériles et de la recherche d’acquis personnels ou partisans étroits au détriment de l’intérêt public.
Je suis convaincu qu’il en sera ainsi, compte tenu de la conscience, de la maturité, de la responsabilité et de l’attachement aux intérêts suprêmes du pays de notre élite politique.
Concernant la diplomatie
Sur le plan extérieur, nous continuerons à adopter une diplomatie active fondée sur les principes de bon voisinage, de respect mutuel, de coopération constructive et d’attachement aux valeurs de paix, de sécurité et de fraternité entre les peuples du monde.
Nous ne ménagerons aucun effort pour contribuer fortement à l’intégration économique du continent africain, à la préservation de sa sécurité et de sa stabilité, et à la réalisation de l’ensemble des objectifs de l’Agenda 2063.
Nous resterons, comme nous l’avons été historiquement, des défenseurs de la paix, de la fraternité et de l’unité et un trait d’union entre les mondes arabe et africain, cherchant toujours à renforcer les liens d’amitié avec les différents ensembles continentaux, en particulier ceux avec lesquels nous partageons des liens historiques et des intérêts communs.