Les pays africains doivent prendre part aux discussions sur la cybersécurité mondiale, a déclaré le ministre de la Transformation numérique et de la modernisation de l’administration Ahmed Salem Oulde Bede Etvagha.
De nombreux pays africains ne sont pas suffisamment représentés aujourd’hui, dans ces discussions mondiales, que ce soit à l'ONU ou dans d'autres organisations internationales, a affirmé le ministre au cours de la première conférence ministérielle du Forum de partenariat Russie-Afrique à Sotchi, disant que « cela doit changer ».
Besoin de soutien...
L’Afrique a besoin d'aide pour se joindre à ces discussions et contribuer « aux décisions qui nous concernent tous », a ajouté Ould Bede Etvagha, selon lequel, la coopération russo-africaine en vue de la mise en place d'un système d'information mondial sécurisé est un domaine de collaboration prometteur.
Toujours selon le ministre, ce partenariat vise à soutenir les pays africains dans la création d'infrastructures numériques solides et résilientes face aux cybermenaces.
Et d’ajouter : « grâce à cette coopération, les pays africains ont accès aux connaissances, aux technologies et aux pratiques qui contribuent à sécuriser leur espace d'information ». Et de souligner que ce type de soutien est inestimable, dès lors où il permet aux pays africains de protéger leur souveraineté numérique et d'éviter de dépendre d'acteurs extérieurs ».
Faire entendre la voix de l'Afrique...
Toujours selon le ministre, il est essentiel pour les pays en développement, en particulier en Afrique, de participer à ces discussions et d’avoir leur mot à dire dans l'établissement des règles qui façonneront le monde numérique au sein du Groupe de travail ouvert aux membres des Nations Unies et visant à établir des directives claires et responsables pour le comportement des États dans le cyberespace.
Ce qui peut se concrétiser en offrant un lieu précieux pour discuter, comprendre et relever ensemble les défis de la cybersécurité, a-t-il dit.
« Les défis et les perspectives uniques de l'Afrique doivent faire partie de l'agenda mondial de la cybersécurité, en aidant à créer des règles justes et équilibrées qui protègent toutes les nations », a ajouté Ould Bede Etvagha.
Relever les défis...
Nous devons également relever les défis de la souveraineté numérique, a poursuit le ministre, selon lequel, le monde numérique est souvent un lieu de confrontation géopolitique.
Certains États puissants utilisent les actions, que représentent les technologies de l'information et de la communication pour s'ingérer dans les affaires intérieures des pays en développement, monopoliser les marchés et accroître la dépendance technologique et éventuellement « limiter la capacité des pays africains à contrôler leurs propres espaces numériques, les rendant vulnérables à l'influence et au contrôle extérieurs », a-t-il précisé.
Pour remédier à ces défis, les pays africains ont besoin d'un soutien pour renforcer leur souveraineté numérique, en veillant à ce qu'ils puissent prendre des décisions indépendantes qui protègent leurs intérêts nationaux, a conclu Ould Bede Etvagha