Des chercheurs ont mis au point une méthode pour traduire les signaux du cerveau en mots sur un écran. Capture d'écran, Université de Californie de San Francisco.
L’association d’un implant cérébral à un algorithme a permis de traduire l’activité cérébrale en phrases chez un patient incapable de parler. Une première réussite qui, si elle venait à être confirmée par d’autres expériences, pourrait être étendue aux personnes paralysées.
Privé de la parole après un accident vasculaire cérébral, un homme a été en mesure de communiquer grâce à un “système qui lit les signaux électriques des zones de production de la parole de son cerveau”, rapporte le Washington Post.
Cette prouesse scientifique est détaillée le 14 juillet dans le New England Journal of Medicine. Le sujet de l’expérience était un homme d’une trentaine d’années atteint d’anarthrie, c’est-à-dire la perte de la capacité à produire un langage articulé.
L’équipe, composée d’une dizaine de neurochirurgiens et neuroscientifiques de l’université de Californie (États-Unis), a inséré des électrodes au niveau de l’aire du cortex sensorimoteur du cerveau, une zone qui contrôle la parole. Le patient, anonymisé sous le nom “Bravo-1” dans l’étude, devait penser des phrases simples au sujet de son bien-être et de sa santé à partir d’une banque de mots définie, précise le journal américain. Les signaux cérébraux mesurés par l’implant – nommé “neuroprothèse” par l’équipe – ont ensuite été décodés par un ordinateur, qui a affiché les phrases correspondantes sur un écran.