
La France a condamné hier samedi soir « avec la plus grande fermeté » les attaques contre son ambassade au Burkina Faso, indiquant que « la sécurité de (ses) compatriotes » était sa « priorité », au lendemain d'un coup d'État militaire. « Nous condamnons les violences contre notre ambassade avec la plus grande fermeté », a indiqué à l'Agence France-Presse la porte-parole du Quai d'Orsay, Anne-Claire Legendre. « Une cellule de crise est ouverte à Ouagadougou et nos équipes sont mobilisées […] pour la sécurité de nos compatriotes, qui est notre priorité. »
La confusion régnait à Ouagadougou samedi soir après une déclaration de l'armée ne reconnaissant pas la prise du pouvoir, la veille, par des militaires qui avaient annoncé avoir démis le chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. En fin d'après-midi, deux institutions françaises ont été prises pour cible par des manifestants : un incendie s'est déclaré devant l'ambassade de France à Ouagadougou, a constaté un journaliste de l'Agence France-Presse, et un autre devant l'Institut français à Bobo-Dioulasso, selon des témoins dans cette ville de l'ouest du pays.
«Des manifestants hostiles, manipulés par une campagne de désinformation »
Ces attaques « sont le fait de manifestants hostiles, manipulés par une campagne de désinformation à notre encontre », a estimé Anne-Claire Legendre. « Toute atteinte à nos emprises diplomatique est inacceptable. Nous appelons les parties prenantes à assurer la sécurité conformément aux conventions internationales », a-t-elle ajouté. « Nos ressortissants ont reçu des consignes les appelant à exercer la plus grande vigilance et à rester chez eux. »