Aziz : Nous participerons aux prochaines élections en dépit des obstacles

Aziz : Nous participerons aux prochaines élections en dépit des obstacles

Nous participerons aux prochaines élections législatives et municipales, a affirmé l’ancien président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, se disant surpris par son organisation précoce avant les délais naturels.

 

Participation malgré les « obstacles » :

 

Nous participerons à ces élections et ferons ce que nous pourrons malgré les obstacles. Soit l'État organise des élections libres et transparentes, et dans ce cas il sauvera le pays et perdra le pouvoir, soit il truquera les élections et perdra aussi, mais cela mettra en danger la stabilité du pays, a-t-il affirmé dans une interview accordée au Magazine « Jeune Afrique ».

 

Critiques de l'organisation des élections

 

Ould Abdel Aziz s'est étonné par ailleurs de la décision d’anticiper l’organisation des élections avant leurs délais naturels, soit au cours du prochain hivernage et en dépit d’un état civil  non encore fin prêt, dit-il.

 

 La plupart de nos cartes d'identité sont sur le point d'expirer et nous n'avons que 6 à 7 mois pour les renouveler, ce qui représente une menace de privation de nos droits, d’une part et laisse supposer que l'État va se tourner vers la fraude, d'autre part, a-t-il déclaré.

 

"Ces élections ne refléteront pas la scène politique, car de nombreuses personnalités de l'opposition ont soit,  dissous leurs partis, soit se sont vus refuser la reconnaissance. Ils ne peuvent pas donc participer, et la plupart des formations autorisées sont loyalistes au régime, a-t-il ajouté.

 

Je soutiendrai tous les candidats qui souhaitent un changement positif pour le pays, a-t-il dit,.

 

C'est vrai que je suis plus proche du Parti du Ribat national car de nombreux partisans l'ont rejoint quand nous avons eu besoin d'un cadre politique, a souligné Aziz.

 

Il a toutefois exclu toute alliance avec le député Biram Ould Dah Ould Abeid, disant œuvrer en faveur d’un "changement pacifique

 

Je suis en bonne santé 

 

Je me sens beaucoup mieux que pendant ma détention, j’ai été rassuré par mon médecin, ici à Paris, qui m’a confirmé l’excellence de l’intervention de ses confrères à Nouakchott. Ma santé s’améliore donc, même si je n’ai plus la même force qu’avant mon emprisonnement, durant lequel j’étais stressé.

J’étouffais à cause des privations, je n’avais ni radio ni télévision. Des caméras étaient braquées sur moi et un brouilleur avait été installé pour empêcher toute communication éventuelle. Sans compter que je ne pouvais recevoir aucune visite, en dehors de celles de mes avocats et d’un cadre familial très restreint.

 

Voyage sans garantie 

 

Non, j’ai juste demandé la restitution de mes passeports, ce qui m’a été accordé rapidement. Je n’ai eu aucun entretien, ni avec le pouvoir judiciaire, ni avec le pouvoir exécutif.

À l’aéroport que j’ai moi-même fait construire, on m’a seulement empêché de pénétrer avec mon véhicule dans la zone réservée aux VIP. Mais il n’y a pas de mal, au contraire, ça me fait plutôt rire ! D’ailleurs, en conseil des ministres, on m’avait demandé de le baptiser à mon nom et j’avais répondu qu’il n’en était pas question. Je ne suis pas de ceux qui personnifient les choses.

Votre libération, annoncée pour le 6 septembre, n’a finalement eu lieu que le lendemain. Y a-t-il eu des négociations entre-temps ?

 

NB : Traduction non officielle

 

mer, 12/10/2022 - 00:18

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