Il n’échappe pas à l'observateur - même non averti - que la Mauritanie est devenue un point de compétition stratégique entre de nombreuses parties au cours de ces derniers temps.
Des délégations de l'Est et de l'Ouest, dont certaines sont issues de milieux militaires et sécuritaires, d’autres portent des titres économiques et diplomatiques, et d’autres encore présentant des particularités politiques lorgent dans la direction du pays. Toutes ces parties ont en commun, le fait qu’elles viennent d’Etats dont les préoccupations portent plus qu’une révélation, surtout si on laisse le Zoom se promener librement dans le champ de l’image et de ses horizons… ?
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Certains sont venus …?
Quand on remonte aux messages d'information (une infographie documentaire relative à cela se trouve sur le Centre Essahraa), on constate des visites de notoriété effectuées en Mauritanie au cours des derniers mois :
✔️ Des pays européens, notamment l'Espagne ; un Etat voisin auquel les Européens confient des dossiers vitaux dans les relations avec les pays du sud européen.
Les visites du président mauritanien en Espagne et à Bruxelles et les grands honneurs auxquels il a fait l’objet au siège de l'OTAN et l’impulsion ultérieure qui s’en suivit des relations classées pendant un certain temps dans la catégorique des liens stratégiques de l'OTAN, étaient des étapes très importantes dans la course effrénée vers la Mauritanie, engagée d’ailleurs par de nombreuses autres parties.
✔️ Les pays de l'Est arabe, avec à leur tête les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont des Etats qui ont tissé des relations ayant atteint leur point culminant avec l'Autorité en Mauritanie, avait affirmé il y a quelque temps l'ambassadeur émirati à Nouakchott.
Des impressions également confirmées avec insistance par la partie mauritanienne, en premier par le président Ghazouani, qui a réservé à ces deux pays plus d'une visite, leur exprimant au cours de nombreuses occasions ses remerciements pour leur appui continu apporté sur tous les plans à la Mauritanie.
✔️ Des pays d'Extrême-Orient, notamment la Chine, qui a un partenariat privilégié avec la Mauritanie dans plusieurs domaines, notamment le fer et la pêche.
Outre la Chine, la semaine dernière a été marquée par la visite, la première du genre depuis l'arrivée au pouvoir du président Ghazouani il y a trois ans, du ministre iranien des Affaires étrangères à Nouakchott.
Il s’agit d’une visite préparée et facilitée par des contacts et des séjours effectués par des parties civiles, en signe d’un activisme particulier, à travers lequel, la République islamique d'Iran cherche à distinguer ses relations avec la République islamique de Mauritanie.
✔️ Et le voisin occidental (les États-Unis d'Amérique), dont les visites effectuées par des responsables économiques, militaires et juridiques se sont succédées les unes aux autres au cours de l’année dernière
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D’autres attendent ..?
Avec toute l'importance accordée aux délégations qui se sont rendues en Mauritanie et à la quête de la réponse à la question relative à ce marathon ayant pour cap la Mauritanie, la visite prévue la semaine prochaine revêt cependant une signification particulière, et suscite des questions et des réponses à multiples sens .
Il s’agit bien sûr de la visite attendue du ministre russe des Affaires étrangères, M. Sergueï Lavrov, qui a choisi ces dernières semaines des Etats africains ayant une relation historique avec l'héritage soviétique pour transmettre au rival occidental des messages porteurs d'une impulsion particulière, dans la bataille qui fait rage entre les deux parties et qualifiée par le Chef de la diplomatie russe dans ses plus récentes déclarations de géopolitique visant à infliger une défaite géostratégique à la Russie, visant à infliger une défaite géostratégique à la Russie, "telle qu'elle ne se relève pas pendant des décennies", selon les propos de la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
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Course sur quoi...?
C'est donc une course ardente, de l'extrême Est à l'extrême Ouest, qui montre combien elle est sérieuse et combien elle risque de faire de plus en plus rage à l’avenir ..?
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Recherche d'énergie
L'énergie représente aujourd'hui le titre du conflit qui fait rage à travers le monde, surtout depuis le déclenchement, il y a environ un an de la guerre russo-ukrainienne. Pour les Européens et les Occidentaux en général, la Mauritanie est un grand réservoir d'énergie, qu'il s'agisse d'énergie propre ou de gaz, dont on prépare à la fin de cette année et au début de l'année prochaine l’extraction de grandes quantités des nouveaux gisements à la frontière entre Mauritanie et Sénégal.
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La tentation de l'énergie mauritanienne n'est pas seulement dans son abondance et sa diversité, mais aussi dans sa proximité.
Quant aux Russes qui appellent l’Europe à ne pas compter sur leurs énergies, sur lesquelles les habitants du vieux continent se basent pour se chauffer durant le rude hiver continental, ils sont soucieux de gagner le nouvel actionnaire dans l’approvisionnement à leurs côtés, du marché international, afin d’éviter que l'Occident ne tire le tapis de la carte de l'énergie sous leurs pieds.
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Et pour un havre de paix
Les puissances internationales en conflit sur l'Afrique sont confrontées à la crise d'avoir un refuge sûr ou un État autorisant leur présence militaire. Si cette question se pose chroniquement aux Américains, confrontés depuis le début des années 2000 au dilemme de trouver un QG pour les forces d’AFRICOM, elle est toutefois nouvelle pour les Français et l'OTAN, dont le continent s’insurge de la présence et qui sont appelés avec insistance et mise en garde à quitter leurs forteresses en Afrique, comme c'est le cas actuellement au Burkina Faso et bien avant au Mal.
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A propos de l’élargissement du domaine d'influence
Bien entendu, la course vers la Mauritanie est indissociable pour diverses considérations d'une course plus large et plus globale sur tout le continent africain, en particulier la région Ouest et le Sahel africain, notamment :
☑️ L'emplacement géostratégique puisqu’elle se situe sur le flanc sud de l'Europe, et sur l'autre rive de l'océan Atlantique.
☑️ L’immense et diversifié potentiel naturel
☑️ La densité démographique, avec ce que cela signifie du point de vue du droit du marché.
☑️ La diversité culturelle et sociale ; L'Afrique combine le fait d'être le seul continent dans lequel les musulmans représentent une majorité, et en même temps d'embrasser le plus grand nombre de religions, de cultures, de races et de couleurs.
En conclusion : La course vers la Mauritanie est fébrile et ses facteurs s'entremêlent, dont l’ancien renouvelé et lié à la localisation d’une part et le nouveau impacté par le duel des géants dans la région et dans le monde, d’autre part.
Ainsi, le défi le plus important reste le degré de notre capacité à transformer cette course en une opportunité pour le pays, quant à son développement et à son influence sur l'environnement.