Le baromètre des eaux du fleuve Sénégal indiquait en fin de la semaine dernière, une forte probabilité d'une augmentation des niveaux d'eau de pluie en raison des précipitations de cette année dans toute la région. Ce qui pourrait constituer une menace pour un grand nombre de villages et de villes des deux rives du fleuve en Mauritanie, au Sénégal et au Mali.
Sur la rive mauritanienne, le gouvernement a agi, sous les instructions du Président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, sur plus d’un front, anticipant le danger en alertant les habitants des zones susceptibles d’être submergées. Il a adopté également un plan dont la mise en œuvre a fait l’objet d’un suivi constant de la part d’un comité ministériel dirigé par le Premier ministre Mokhtar Ould Diay, mettant également le Président, au fur et à mesure, au courant des derniers développements de la situation.
Ce plan proactif a permis d'éviter des pertes de vies humaines et a également contribué de manière significative à réduire les dégâts matériels.
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Plan global
Le Comité ministériel chargé de répondre aux urgences a adopté un plan d'action, immédiatement après sa première réunion, après les instructions données par le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani au Premier ministre Mokhtar Ould Diay, de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter les effets négatifs de la crue du fleuve et de préparer des alternatives pour les victimes des inondations.
Le plan approuvé prévoyait de répartir les rôles entre les Départements gouvernementaux, dont chacun s’est vu confier une partie du travail nécessaire à faire afin d’atténuer les souffrances des habitants des villages touchés ainsi que pour compenser les services affectés par la crue du fleuve.
Ledit comité a décidé par ailleurs de rester en session permanente pour suivre progressivement les développements et pour prendre les décisions nécessaires en temps opportun.
Le Département de l'Intérieur s’est chargé de surveiller la situation sur le terrain, de recenser les personnes touchées et de préparer des abris alternatifs en cas de besoin, tandis que celui de l'Équipement et des Transports s’est fixé comme mission de désenclaver des endroits isolés par les eaux du fleuve et de restaurer les routes et les passages dans la région.
Le transport des habitants sinistrés, ainsi que l’organisation de patrouilles sur le fleuve via des canots pneumatiques appartenant à l'Armée nationale dans les zones adjacentes aux villages ainsi que le transport des autorités administratives pour visiter les zones sinistrées et s’informer directement de la situation était du ressort du ministère de la défense.
Le Ministère de la Santé s'est engagé à fournir des services de santé dans les abris nouvellement créés et à prendre les précautions nécessaires pour éviter la propagation d'épidémies ou d'infections parmi les déplacés, alors que les questions liées à la fourniture temporaire des services d'eau et d'électricité et de réapprovisionnement des zones touchées ont été attribuées aux deux ministères de l’hydraulique et de l’énergie.
La mission du Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) dans le plan gouvernemental susmentionné a consisté à fournir des abris et des vivres distribués au profit des sinistrés sous la supervision d'un sous-comité représentant le Comité Ministériel. Les rations distribuées étaient accompagnées de sommes d'argent versées par la Délégation à la Solidarité Nationale "Taazur".
Le résultat de ce plan solide et de ce soutien sur le terrain a été la fourniture de services urgents et immédiats à toutes les personnes touchées. En effet, tous les habitants des zones touchées par les eaux du fleuve Sénégal ont bénéficié de l'aide du gouvernement et d’un accompagnement administratif, puisque l'administration, était à ses différents niveaux, à leurs côtés à toutes les étapes, depuis leurs maisons démolies par les eaux jusqu'aux nouveaux lieux.
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Interaction diversifiée
La nouvelle réponse du gouvernement à la crise a été une exception, en raison de sa célérité, de sa diversité et de sa mise en œuvre stricte. Le plan a suscité la satisfaction et les remerciements de tous les habitants concernés, en particulier des chefs de village et des acteurs de terrain.
Les habitants ont qualifié la riposte officielle d'exceptionnelle, remerciant le Président et le gouvernement ; la montée des eaux cette année étant sans précédent depuis des décennies - selon les habitants locaux – et loin d’être comparée à ce qui s'est passé en 1999. Cependant, ses conséquences étaient limitées, en raison du soutien du gouvernement, à la clarté de la vision d’interaction et à la rapidité d’exécution.
Le comité ministériel chargé de répondre aux urgences, et son comité technique, continuent de suivre l'évolution sur le terrain, de pallier les insuffisances qui apparaissent ici et là, tandis qu'une partie de ses membres suit l'évolution sur le terrain, depuis les premières heures de la crue du fleuve.
Ces événements, que la région n'avait pas connus depuis un quart de siècle, ont constitué un défi au premier gouvernement du Président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, qui a réussi à gagner le pari de l’interaction à travers l’accompagnement et la proximité des citoyens ainsi qu’en fournissant les besoins nécessaires de manière rapide et précise. Ce qui a permis de satisfaire les citoyens et de dissiper leurs craintes de se retrouver sans abri ni soutien.