Les deux hommes étaient ensemble lorsqu'ils ont renversé le défunt président Ibrahim Boubacar Keita, Assimi Goïta assumant la direction de l'État et plaçant son collègue Sadio Camara à la tête de l'establishment militaire, rappelle-t-on.
Cependant, selon Jeune Afrique, le conflit qui couvait au cours de la période écoulée a commencé à faire surface sous la forme d'une guerre de factions, chaque faction soutenant l'un des deux chefs militaires.
Le magazine a motivé ce différend par l'absence du président Keita à la prière de l'Aïd el-Fitr à la Grande Mosquée de Bamako et à son accomplissement à la Mosquée du Palais, qu'il a inscrit dans le cadre d’un souci sécuritaire de la part du président.
Le magazine cite des sources proches du gouvernement selon lesquelles le désaccord entre les deux hommes s’étend à la politique, dont des aspects liés à la gestion de la période de transition et le retour au régime civil, ainsi que des aspects militaires et stratégiques, dont la gestion de la sécurité et les alliances internationales.
Certains craignent également que ce différend affaiblisse durablement le conseil militaire et plonge le pays dans un nouvel état d'instabilité, indique le Magazine
