Zoom Essahraa (35) .. La compétitivité mettra-t-elle fin à l'apaisement  ?!

Zoom Essahraa (35) .. La compétitivité mettra-t-elle fin à l'apaisement  ?!

Les campagnes électorales n'ont pas encore commencé. Bien plus, la plupart des partis n'ont pas annoncé jusqu’à présent leurs listes nationales et leurs candidats au niveau de certaines circonscriptions électorales. Cependant, les indicateurs de l’âpreté compétitive ont commencé à se refléter sur une scène dont l’apaisement est resté depuis quatre ans le label.

 La rencontre du ministre de l'Intérieur avec les partis de la Majorité, puis avec ceux de l'opposition, et les conversations ici et là sur les tensions entre des parties locales et d’autres nationales ont polarisé la concentration du Zoom de cette semaine sur la question du sort de l’apaisement en perspective du 13 mai qui arrive au galop.?!

 

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Les répliques séismiques de la fronde

 

Contrairement à ce qui était habituel sur la scène politique nationale au cours des périodes passées, la principale menace de l’apaisement semble aujourd'hui provenir des rangs de la Majorité plutôt que des tranchées de l'opposition. Un phénomène dû selon les observateurs, à plusieurs facteurs dont :

 

 L’ancrage des concurrences locales en raison des transformations économiques et sociales, et de l'évolution des cartes démographiques au niveau de plusieurs zones.

 

✔️ Le relâchement de l'emprise du parti au pouvoir et sa présence limitée sur la scène politique ces dernières années.

 

✔️ la faible performance politique des forces d'opposition. Ce qui a transformé la compétition avec l'autorité dans de nombreux cas, en une lutte pour gagner sa représentation.

 

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La récolte du rapprochement...

 

Si le mot d'ordre de l'apaisement est resté une constante essentielle de la rhétorique de l'équipe dirigeante durant la dernière période, il semble que certains partis d'opposition veulent "attraper" une partie de son prix au cours de l’actuelle saison, mais elle veut en même temps rétablir un souffle opposant, espérant que cela puisse augmenter son solde dans une élection où les grandes tendances des électeurs ne sont pas encore claires.

 

✔️ Ainsi, on a vu des alliances précoces entre partis d'opposition et d'autres partisanes au niveau de certaines villes de l'intérieur. De nombreux rapports parlent aussi du soutien apporté par des blocs sociaux de la Majorité aux partis d'opposition au niveau de  plusieurs circonscriptions, visant à faire parvenir des messages expirmant leur colère en infligeant une défaite aux candidats du Parti d’Insaf au pouvoir.

 

✔️ Mais ces partis d'opposition semblent tomber dans le pétrin lorsqu'ils veulent combiner la récolte des fruits de l'apaisement pour être le point de chute des mécontents et l’adoption d’un discours d'opposition aussi dépité du parti-pris de l'Autorité au bloc qui la soutient sur le compte du pôle de l'opposition.

 

La rencontre qui a réuni le ministre de l'Intérieur juste avant la fermeture de la porte devant les révisions des candidatures régionales, municipales et parlementaires et les fuites qui l’ont suivies, dont l’appel des partis de la Majorité à ne pas rivaliser le parti Insaf dans les zones où il pourrait faire face à  une concurrence sérieuse de l'opposition, une phase ayant montré la confusion de la position de l'opposition alors qu'elle tentait de combiner les "fruits de l'apaisement" et la chaleur du rétablissement de la ligne d'opposition forte.

 

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Chaleur bilatérale.

 

Ce qui distingue les élections actuelles des précédentes est peut-être le déplacement de l'intensité de la compétition de la dualité de l'opposition et de la Majorité vers la compétition pour la suprématie et le leadership dans les deux camps.

Il apparaît clairement ici jusqu'à présent.

 

☑️ La présence de partis de la Majorité menés par (Union pour la Démocratie et le Progrès - Islah - et l'Alliance Nationale) qui cherchent à prendre une plus grande part des voix soutenant le pouvoir et qui estiment que "l'intérêt de la gouvernance" réside dans la présence de plusieurs des partis forts qui les soutiennent et non en présence d'un seul parti au pouvoir.

 

☑️ Dans la tranchée de l'opposition, une lutte silencieuse fait rage entre plusieurs partis, dont chacun estime avoir le droit de diriger l'opposition dans la prochaine étape :

 

✅ L'alliance du Parti Sawab et du Mouvement IRA parient sur les résultats des élections présidentielles qui ont porté son candidat (le député Biram Dah Abeid) deuxième pour se préparer ainsi que ses partisans à la direction de l'opposition.

 

✅ Tawassoul, qui a dirigé l'opposition pendant deux mandats, semble déterminé de défendre sa position, ce qui lui confère des privilèges politiques et moraux très importants, en dépit de divergences sur sa ligne politique auxquels il est confronté depuis une période.

 

✅ Même au sein des forces qui veulent se classer comme forces émergentes de la jeunesse dans les camps de la Majorité et de l'opposition, elles affichent des signes de concurrence acharnée pour montrer leur dynamisme et leur volonté pour le renouveau

 

✅ Sur le plan idéologique, il n'est pas possible d'ignorer les indications du retour des dirigeants de différentes générations des courants nationalistes arabes et nègres sur de nombreuses listes de partis (peut-être reviendrons-nous sur cet aspect dans un prochain Zoom, si Allah le veut)

Ainsi, on peut dire qu'en dépit de l’existence d’ intérêts forts  chez un certain nombre d'acteurs de la Majorité et de l'opposition dans la poursuite de l'escalade,  il y a toutefois des facteurs dans lesquels se croisent les répliques frondeuses, les calculs de leadership de l'opposition et le retour des mouvements idéologiques avec force, qui rendent plus probable la fin au bout du compte de l’apaisement sur le terrain de concurrences étroites, en dépit de la multiplicité des motifs et des résultats.

 

Essahraa 

sam, 08/04/2023 - 06:16

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