Au Yémen, les forces loyalistes soutenues par la coalition formée par l'Arabie saoudite se sont emparées ce dimanche de la ville de Zinjibar, capitale de la province d'Abyane dans le sud du pays. Une position stratégique située à 50 kilomètres environ d'Aden. Un nouveau revers pour la rébellionhouthi.
Il aura fallu deux jours de siège et le soutien de la coalition emmenée par l'Arabie saoudite pour que les troupes loyalistes s'emparent de Zinjibar. Les combattants fidèles au président Hadi ont d'abord pris le contrôle des baraquements de la 15e brigade de l'armée yéménite, dont les officiers s'étaient ralliés à la rébellion houthi, avant d'entrer dans la ville et d'en déloger leurs adversaires.
Cette victoire est importante. La prise de Zinjibar va permettre au camp loyaliste d'étendre le territoire contrôlé dans le sud autour d'Aden, et de porter tous ses efforts vers la ville de Taez plus au nord. C'est surtout une victoire importante pour le moral des troupes.
Depuis la mi-juillet et la prise d'Aden, il s’agit du troisième succès d'affilé face à la rébellion houthi. Mardi, les forces pro-gouvernementales avaient repris l'aéroport d'al-Anad, contrôlé depuis mars par les Houthis.
Ceux-ci ne parvient plus visiblement à contenir les assauts de plus en plus coordonnés du camp loyaliste et est désormais contrainte de battre en retrait vers les provinces du Nord.
D’autant que les troupes houthis doivent également faire face à des populations qui voient d’un mauvais œil la présence de ces combattants venus de l’extrême nord. « Le moral a changé de camp. La dynamique a changé de camp. Elle est maintenant du côté loyaliste », estime Franck Mermier, directeur de recherche auCNRS et spécialiste du Yémen.
L’offensive d’envergure menée dans le sud du Yémen par les troupes pro-Hadiest aidée par les bombardements de la coalition, ainsi que par des renforts en hommes et en matériel.
Elle est aussi favorisée plus grande coordination des différents groupes qui se sont engagés contre les Houthis. « On est devant une opération de reconquête qui passe par le Sud pour permettre au président Hadi de revenir à Aden », indique Franck Mermier.
RFI