
Le dialogue politique est subitement passé du statut de l’événement le plus prioritaire de la scène politique mauritanienne, à ce sujet relégué aux oubliettes, du moins pour le pouvoir, au lendemain du deuil national qui a frappé le pays dernièrement, à la suite de la tragédie de Tintane.
Chacun y va aujourd’hui dans son approche du dialogue inclusif, entre ceux qui affichent de l’optimisme, convaincus qu’il reprendra, même tardivement, et ceux qui le donnent à jamais mort.
Dans la foulée des avis des uns et des autres, le célèbre blogueur mauritanien X-ould-X-ould -Y, lu par des milliers de citoyens, en raison de la pertinence de ses révélations sur le vécu politique et socioéconomique national, livre dans sa lecture du sort du dialogue, dans son billet « Aziz-Ghazouani », ce qui suit :
« Le Président mauritanien s’est réuni dernièrement, à son campement dans la wilaya de Tiris Zemmour, avec le Chef d’Etat-major général des forces armées, le Général de division Ghazouani.
Objectif : se concerter sur la situation générale dans le pays. Les deux hommes ont débattu pendant des heures le dossier militaire et sécuritaire, l’évasion du prisonnier salafiste le plus dangereux Saleck Ould Cheikh de la prison centrale et la fermeture de Mahadras.
Ghazouani est rentré à Nouakchott et organisé une réunion sécuritaire à l’Etat-major des forces armées, dans le centre ville, en présence du ministre de la Défense et des chefs des Etats-majors de la gendarmerie, de la garde et de la sureté nationale.
C’est la seconde réunion où Aziz investi les pouvoirs de présider une réunion sécuritaire à autrui, depuis le coup d'Août 2008.
La première fois, c’était en 2012, lorsque Aziz a chargé Ghazouani de présider une réunion similaire, eu égard à son absence du pays, pour les besoins de sa convalescence après l’incident de la balle amie.
Aziz n’est pas revenu à ses aplombs d’avant, indique-t-on, après le douloureux décès de son fils Ahmeadou. Les médias proches de ses services de renseignements indiquent que le Président réfléchit à son départ de la Présidence de la République et à charger Ould Ghazouani, de diriger le pays pour une transition, qui pourrait inaugurer le début du tandem « Medvedev-Poutine ».
Les renseignements brillent dans la diffusion de rumeurs dit X-ould-X Ould Y, affirmant que l’industrie cacophonique est la plus réussie en Mauritanie, rappelant à ce propos l’incident de la balle amie, qui a conduit les agents à médiatiser la vacance du pouvoir et à convaincre les opposants au point que certains de ses leaders ont juré sur l’empêchement constitutionnel d’Aziz, précisant que les renseignements font aujourd’hui la propagande de la démission du Président.
Le duo Aziz-Ghazouani mijote incontestablement quelque chose qu’il est encore difficile encore à décrypter, suspendant l’opinion à des nuits pleines de surprises et à un lendemain proche.
Alquds
Traduit de l’Arabe par Cridem