
Les pays voisins de la Libye ont redit leur opposition à une ingérence étrangère et à l'option militaire. Dans une déclaration signé à Alger, les ministres des Affaires étrangères de l'Algérie, de l'Egypte et de la Tunisie plaident pour une solution politique afin de résoudre la crise libyenne.
A Alger, les trois ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye ont examiné le 5 juin l'évolution de la situation sécuritaire et politique à la lumière des derniers développements.
Selon le communiqué diffusé à la fin de cette réunion ministérielle tripartite, les trois pays - Algérie, Libye, Tunisie - soutiennent une position ferme. Selon eux, la solution doit être politique et globale dans le cadre de l'accord politique inter-libyen et à travers le dialogue national.
Différend entre l'Egypte et l'Algérie
La réunion s'est également concentrée sur la nécessité d'inciter les belligérants à aller plus loin dans le dialogue et le rapprochement. Elle souligne l'importance de renforcer la coordination et l'échange de renseignements entre les services de sécurité des trois pays.
Une crise silencieuse existe cependant entre Alger et Le Caire concernant l'avenir de la Libye. L'Egypte est plus proche du maréchal Khalifa Haftar, alors que l'Algérie soutient une solution qui inclut les islamistes, même extrémistes. Alger entretient d'ailleurs de très bonnes relations avec ces derniers.
Enfin, pour approfondir la discussion entre les trois pays autour de la sécurité dans la région, une troisième réunion est programmée au Caire, mais aucune date n'est encore arrêtée.
RFI