Mme Jiydda Mint Izidbih Ould Limama lancé un appel de détresse, accusant des parties influentes, d’enlèvement sans motif vers une destination inconnue, de ses deux filles.
« Mes filles Mkemeltou Mint Cheikh Sidi Mohamed Ould Cheikh Cheikh Hamahoullah et sa sœur paternelle Nouha ont été tirées de force ce matin (samedi 23 Juin, NDLR) de leur chambre à coucher, dans la moughataa d’Arafat, par des individus en tenue civile, qui se sont révélés par la suite être des agents de la sureté », a-t-elle dit stupéfaite, les larmes aux yeux.
« Nous n'avons pas reçu de convocation du tribunal et la maison est notre propriété », a-t-elle ajouté. « En plus, la maison a été prise d’assaut pendant notre sommeil et les filles enlevées, dans un état de frayeur vers la Direction de la Sureté », a-t-elle poursuivi.
« La grande fille a été libérée tandis que ma plus petite fille adoptive, sœur de ma fille ainée, dont la mère se trouve en Arabie Saoudite et le père décédé, avant de confier sa prise en charge à sa sœur ainée trois mois avant sa mort, s’est occupée de son éducation depuis son enfance », a dit Mint Limam.
« Cheikh Mohamedou Ould Cheikh Hamahoullah, Chef de la Tarigha Hamawiyya, et oncle de leur père, exige de lui présenter les filles à tout prix et use de pressions sur les autorités, dans le cadre d’arrangements électoraux dont les filles sont victimes, ont été kidnappées avec brutalité pendant leur sommeil, dans une scène douloureuse et blessante aux sentiments humains et en violation de l’intimité des individus », a-t-elle ajouté.
Mint Limam s’est étonnée que Ould Cheikh Hamahoullah n’ait pas demandé de présenter les 13 enfants de son défunt neveu, dont certains mènent une vie misérable à cause de la pauvreté et d’autres habitent dans un local au toit en voiles au quartier submergé de Baghdad et dont on peut vérifier l’état de précarité, a-t-elle poursuivi.
« Le plus étrange dans tout cela est que leur oncle a beaucoup d'argent », s’est-elle interrogée, affirmant l’existence de mobiles non avoués derrière l’enlèvement de ses filles.
Le Représentant politique de Cheikh Mohamedou Ould Cheikh Hamahoullahavait demandé à des parties au sein du pouvoir d’user de pressions sur la famille afin de remettre les filles à Cheikh dans sa Zaouiya à Nioro.
La Présidente de l'Association des Femmes Chefs de Familles Aminetou Mint Moctar avait demandé de cesser de persécuter les filles orphelines, précisant queCheikh Mohamedou avait privé l’une des filles du mariage jusqu’à s’approcher de la ménopause, sous prétexte qu’elle est de haut rang (Chrive) et les prétendants indignes de son appartenance sociale ; ce qui est contraire à la Charia, a-t-elle dit.
« La police a violé la loi et la justice, en kidnappant les filles sans ordre de mandat d'arrêt du Procureur d’une part et en tenue civile d’autre part ainsi qu’en prenant d’assaut un domicile où il n'y a pas des personnes recherchées par la loi », a-t-elle ajouté.
C’est après les protestations faites par l’Association devant la Direction de la Sureté que Mme Mkemeltou a été relâchée alors l’autre fille a été conduite vers un endroit inconnu, a affirmé Mint Moctar.
Cette dernière a accusé des parties au sein du pouvoir d’avoir conclu un arrangement politique avec le Chef de la Tarigha Hamawiyya, dont l’une des clauses porte sur l’enlèvement des deux filles et leur remise à la Zaouiya du Chef à Nioro ; malgré qu’elles soient mauritaniennes, après les informations évoquant le lancement d’une campagne électorale au Hodh Charghi.
Les autorités chercheraient ainsi à s’attirer la sympathie de Cheikh Mohamedou et par voie de conséquence à bénéficier du vote massif de ses disciples; en dépit du recul de sa popularité, en raison de l’âge.
L'Association a condamné l’acte mené par la police qu’elle a qualifié d’enlèvement et d’intimidation à l’insu de la justice et du Procureur.
PS : Royapost n’a pas encore recueilli jusqu’à l’heure les avis des autres parties dans cette affaire controversée.