Des dizaines de ressortissants de la ville de Bassikounou en Mauritanie, à la frontière du Mali, ont manifesté jeudi 13 septembre courant, devant les grilles de la présidence de la République pour réclamer une riposte appropriée aux conséquences des inondations de ces dernières 72 heures qui ont rendu 800 familles sans abri après la destruction de leurs habitations. Le Premier ministre s’est rendu sur les lieux jeudi après-midi.
Sur place, le Premier ministre mauritanien a pu constater l’ampleur des dégâts causés par les inondations. Pour soulager les plus touchés parmi les habitants de Bassikounou, des rations d’urgences en produits alimentaires ont été distribuées, riz, du sucre, des produits laitiers en poudre. Ont été également distribuées des couvertures et des moustiquaires.
Mali: le nord du pays sous les eaux après de fortes pluies
Au Mali, les régions de Tombouctou et Taoudéni, sous les eaux. Depuis un mois, le nord du pays essuie de fortes pluies. Des quartiers entiers des principales villes de ces régions sont totalement inondés. Aucune victime pour le moment n’est à déplorer, mais des centaines de familles ont perdu leurs maisons, effondrées ou emportées par les pluies diluviennes.
Depuis un mois, il pleut un jour sur deux à Tombouctou. Sans aucun dispositif d'évacuation des eaux, les quartiers périphériques de la ville se sont rapidement retrouvés submergés. Ce sont les faubourgs nord et est qui ont subi le plus de dégâts. Des quartiers construits sur des zones marécageuses, impropres à la construction.
« A cause de la poussée démographique, les municipalités et les services des domaines ont octroyé les maisons à usage d’habitation sans viabiliser le terrain. Cette année, la pluviométrie a été exceptionnelle, ce qui a créé énormément de dégâts », explique Boukhari Ben Essayouti, le chef de la mission culturelle de Tombouctou.
Les familles sinistrées ont trouvé refuge chez des voisins, des proches, ou encore dans les écoles de Tombouctou. Même situation, plus au nord, dans la région de Taoudéni, où des habitations de fortune dans les faubourgs des villes ont été lessivées.
Comme en témoigne Hamma ould Salem, un notable de Taoudéni : « Au centre du village, avec les grandes villes, beaucoup de leurs maisons sont tombées. Le commandant de zone est là, le président du conseil de cercle est là. Il est en train de courir à gauche à droite ».
Un comité régional de crise a été mis en place. Il se réunira ce soir à Tombouctou avec les partenaires internationaux.
RFI