La chambre pénale près du tribunal de Nouakchott Ouest a accusé l’activiste politique et responsable de l'initiative « Fidélité à la patrie », Sidi Mohamed Bedki, de chefs d’inculpation à la personne du président de la République et de leur publication sur un système d'information.
Le tribunal a prononcé une peine d’emprisonnement d’un an dont 6 avec sursis contre Ould Bedki en plus d’une amende d'un million d'ouguiya.
Le condamné avait été déféré à la justice depuis 45 jours, à la suite de la diffusion d'une requête déposée auprès du ministère de l'Intérieur sollicitant l'autorisation de manifester « pour exiger la libération du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani ».
Le 5 février, le juge d'instruction de première instance près du tribunal de la wilaya de Nouakchott Ouest avait renvoyé Ould Bedki en prison, après l'avoir inculpé d'injures et d'insultes à l'égard du président.
Le ministère public a accusé le concerné de « création de contenu comprenant des insultes à l'égard du président de la République », exigeant qu'il soit incarcéré sur la base de la loi des symboles.
Ould Bedki a été arrêté par les autorités sécuritaires fin janvier dernier, après avoir envoyé une lettre controversée de protestation au ministère de l'Intérieur
Le message, largement diffusé sur les réseaux sociaux, portait sur la demande d’une autorisation pour organiser une manifestation « pour la libération du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani ».
La lettre en date du 29 janvier 2025 portait l’entête « Initiative El Weva ou Lil Watan », suscitant l’attention et les réserves des autorités compétentes.
Ould Bedki est à la tête de l'initiative susmentionnée, qui a vu le jour avant les récentes élections présidentielles de 2024, date à laquelle, elle avait lancé ses activités politiques pour soutenir le candidat Mohamed Ould Cheikh Al-Ghazouani et appeler à voter pour lui.
