Le ministre de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, Khattar O. Cheibany, a présenté, hier mercredi soir, les grandes lignes du projet loi adopté en conseil des ministres, plus tôt dans la matinée. Le texte révise le cadre légal régissant la Haute Autorité de la Presse et l’Audiovisuel (HAPA) et étend considérablement ses missions.
Le ministre qui s’exprimait, mercredi, lors de la conférence hebdomadaire du gouvernement, a indiqué que le projet de loi modifie certaines dispositions de la loi n°026-2008 du 06 mai 2008 qui abroge et remplace l’ordonnance n°034-2006 portant création et organisation des missions de la Haute Autorité de la Presse et l’Audiovisuel. La démarche, précise -t- il, s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par les autorités, afin de réformer le secteur des médias.
Pour le ministre, les nouvelles dispositions permettent à la HAPA de s’adapter aux mutations que connait le secteur des médias, d’où l’extension de ses missions. Ainsi, outre sa mission traditionnelle de régulation des journaux, radios et chaines de télévision, elle aura désormais l’autorité, pour réguler la presse électronique et les médias sociaux.
Selon le ministre, la HAPA aura également un rôle plus important dans l’élaboration et la mise en œuvre de programmes, liés à la professionnalisation de l’espace médiatique.
Par ailleurs, le ministre a souligné qu’en application des recommandations de la commission nationale pour la réforme du secteur des médias, plusieurs mesures ont été prises et d’autres le seront dans un avenir proche. A titre d’exemple, il a cité l’augmentation récente de l’enveloppe financière destinée au Fonds d’appui à la presse privée, ou encore la création à venir de la Maison de la Presse, entre autres.
En outre, le ministre de la Culture a répondu à une question relative à la régularisation du statut des collaborateurs des médias publics, en vue de leur recrutement. Un processus, dit-il, est en cours, assurant qu’une solution sera trouvée bientôt.
Pour ce qui est du Haut Conseil de la Jeunesse, le ministre a déclaré que son cadre légal sera révisé ainsi que son mode de fonctionnement, afin de donner à la jeunesse, qui constitue 70% de la population, la place qui lui sied, dans la construction de la nation et son développement.