EnMauritanie, le fer est la principale réserve minière, avec une capacité d’extraction évaluée à 1,5 milliard de tonnes. Bien que les cours du fer aient chuté en décembre 2015 (la tonne se vendait à 39,6 dollars soit une baisse de 14,2% sur un mois et de 42,4% sur un an), l’Etat espère exploiter ce potentiel pour accroitre la participation du secteur mine au budget.
De près de 30%, cette participation en 2015 s’est traduite par un apport de 115 milliards d’ouguiyas, pour un budget de 441 milliards. Les composantes de cette participation sont l’exploitation de 13 millions de tonnes de fer en 2014, 31 000 tonnes de cuivre et 306 500 onces d'or.
Aussi, compte tenu du contexte difficile, marqué par la baisse des cours des minerais, le fer ne sera plus, à terme, la ressource prépondérante sur laquelle le gouvernement tablera pour financer son budget.
Selon le ministre du Pétrole, de l'Energie et des Mines, Ahmed Salem Ould Béchir, le sous-sol mauritanien abrite un potentiel rentable. Devant l’Assemblée Nationale, il a présenté des chiffres détaillés. Après le fer, les réserves en sel sont les plus importantes.
Les réserves sont plus de 245 millions de tonnes. Le phosphate, 140 millions de tonnes et le gypse, 100 millions de tonnes, précèdent le cuivre, 28 millions de tonnes, et les 25,5 millions d’onces d’or estimés. Le quartz clôture cette liste de minerais avec 11 millions tonnes environ.
En 2015, 125 permis de recherche et prospection, tout secteur minier confondu, ont été délivrés dont 13 permis d’exploitation pour le fer, le cuivre, l’or, le sel et le quartz, si l’on se réfère au registre minier. 82 opérateurs nationaux et étrangers ont animé la vie de ce secteur et le gouvernement promet la validation de nouveaux projets.
Stéphanie C. TOHON
Agence Ecofin