Un président de bureau de vote a été tué dimanche au second tour de la présidentielle dont le président Ibrahim Boubacar Keïta est donné favori malgré des accusations de fraude de l’opposition.
Malgré la pluie dans plusieurs régions, les bureaux de vote ont commencé à ouvrir comme prévu à 08H00 (GMT et locale). Cependant l’affluence était faible dans les bureaux de vote de la capitale Bamako.
Dans les centres de vote couverts par le Pool d’observation citoyenne du Mali (Pocim), le taux de participation était de 8,11% aux alentours de 12 heures. Le taux maximum était de 14,42% à Tombouctou et le taux le plus bas a été enregistré à Bamako avec 4,80%.
Alors que le vote avait débuté dans le calme, de nombreuses violences ont émaillé le déroulement du scrutin au cours de la journée. « Le président du bureau du village de Arkodia, dans le cercle de Niafunké (Tombouctou) a été assassiné. Les quatre assesseurs ont été également molestés et le bureau de vote brulé », a annoncé le Pocim.
Plusieurs bureaux n’ont également pas pu ouvrir suite à la menace sécuritaire dans le Centre. Les opérations de vote ont été suspendues à Sendegué et Takoutala dans le cercle de Mopti, « après le renvoi des agents électoraux par des hommes armés aux environs de 12 heures ». Les agents ont également été chassés à Bouati, dans la commune de Niafunké, obligeant l’arrêt des opérations selon les observateurs nationaux.
Grand favori pour décrocher à 73 ans un deuxième mandat de cinq ans, le président sortant Ibrahim Boubacar Keïtaavait récolté 41,70% des suffrages au premier tour, contre 17,78% pour Soumaïla Cissé.
Selon le camp de M. Cissé, des bulletins de vote « circulent dans le pays » depuis plusieurs jours pour faciliter la réélection de M. Keïta.
legriot.info